Même si le gouvernement a décidé des mesures d'austérité suite à la chute du prix de l'or noir, les projets inscrits dans le programme quinquennal 2015-2019 dans le secteur de la pêche ne seront pas annulés. Le ministre de la Pêche et les Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, invité de la Chaîne I, a expliqué hier que la stratégie de son secteur sera maintenue et que le programme opérationnel ne sera pas révisé. «Les projets prioritaires démarreront incessamment», a-t-il souligné, précisant, néanmoins, que ce sont «les modes de mise en œuvre qui seront revus». A propos des financements, M. Ferroukhi œuvre à trouver les mécanismes pour mobiliser les financements nécessaires. Parmi les nouveaux projets du secteur de la pêche qui seront lancés en 2015 figure le dispositif spécifique dédié à l'aquaculture et la maintenance des bateaux. Les investisseurs peuvent bénéficier des crédits bonifiés pour lancer leurs projets dans ces deux domaines, a-t-il annoncé. L'investissement dans le secteur est varié : il peut toucher plusieurs domaines d'activités allant de la construction de chalutiers, à la maintenance, la production de pièces de rechange et la transformation des produits halieutiques. Tout en accordant une attention particulière à la formation, le ministre a annoncé que la nouvelle loi sur la pêche qui sera votée le 27 novembre à l'Assemblée populaire nationale (APN) sera une assise pour un secteur créateur de centaines d'emploi et de valeur ajoutée. Cette loi consacre l'exploitation halieutique pour les Algériens, y compris la pêche du corail qui sera relancée cette année. Un appel d'offres pour l'obtention de contrat de concession sera lancé après la publication d'un arrêté encadrant son exploitation. Cependant, nuance-t-il, la préservation de la ressource halieutique dépendra d'une exploitation «responsable» que devront respecter les différents intervenants du secteur qui compte 70 000 personnes entre marins pêcheurs et autres professionnels dans les multiples métiers et activités de pêche. Les pratiques illégales seront sévèrement sanctionnées après la mise en œuvre de la nouvelle loi, a-t-il prévenu, appelant les pêcheurs à plus de professionnalisme et au respect de «la charte pour la pêche responsable» qui sera appliquée durant le quinquennat 2015-2019. «Ce sont les pêcheurs qui peuvent contribuer à la préservation de la ressource», a fait remarquer M. Ferroukhi, rappelant l'objectif d'atteindre une production de 200 000 tonnes à l'horizon 2019. Le secteur doit exploiter toutes les opportunités afin de contribuer à la croissance économique et satisfaire la demande nationale en produits halieutiques. A propos de la pêche du thon rouge, il a considéré que la hausse du quota pour les trois prochaines années qui est passé à 680 tonnes doit être assortie du respect des règles de cette pêche.