La gendarmerie nationale française a dépêché une équipe en Algérie pour s'assurer de l'identité de l'alpiniste français Hervé Gourdel, assassiné par des terroristes se réclamant de «Djound El Khilafa», avons-nous appris de source crédible. La gendarmerie française recourt, comme son homologue algérienne, à l'ADN pour l'identification de la dépouille du ressortissant français enlevé et assassiné en septembre dernier par des terroristes ayant annoncé leur «allégeance» à l'organisation criminelle appelée Etat islamique ou Daech, sévissant en Syrie et en Irak. Pour rappel, l'endroit de l'enterrement de la dépouille de Hervé Gourdel a été localisé jeudi, a indiqué le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. «Suite à l'exploitation de renseignements fournis par un terroriste arrêté, un détachement des forces de l'Armée nationale populaire, relevant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou (1re Région militaire) après une opération de fouille et de recherche menées au niveau du lieudit Tabounecht Abi Youcef, près d'Iferhounen (daïra d'Aïn El Hammam), a retrouvé, jeudi 15 janvier 2015 à 10h, l'endroit où fut enterré la dépouille du ressortissant français Hervé Gourdel, enlevé le 21 septembre 2014 par un groupe terroriste», a précisé la même source. L'opération de déterrement de la dépouille s'est effectuée en présence des représentants du ministère public, des éléments de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile avant de procéder à son identification à travers les analyses d'ADN, a ajouté le communiqué du MDN. Le lieu d'enterrement a été localisé après plus de trois mois de recherches et de ratissage auquels ont participé 3000 militaires dans la daïra d'Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou). Le touriste français s'était rendu, rappelle-t-on, dans le massif montagneux du Djurdjura pour y effectuer de l'alpinisme, il avait été enlevé le 21 septembre 2014 près du village d'Aït Ouabane dans la commune d'Akbil, par l'organisation terroriste Djound Al-Khilafa. Les efforts déployés par l'ANP ont permis l'élimination de trois terroristes présumés auteurs de cet enlèvement suivi de l'assassinat de l'alpiniste français. Il s'agit de Laâredj Ayoub, éliminé le 9 octobre 2014, Belhout Ahmed, tué le 14 novembre et de Abdelmalek Gouri, abattu le 22 décembre de la même année. Le chef de cette organisation terroriste qui ne comptait que seize éléments, selon les autorités, Abdelmalek Gouri, avait revendiqué être l'auteur du rapt et de la décapitation de Gourdel. Il avait été éliminé dans la région des Issers. Cette organisation terroriste ne compterait, aujourd'hui, qu'une dizaine d'éléments. Ils avaient, rappelle-t-on, annoncé leur «dissidence» d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation terroriste dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, pour créer une nouvelle organisation terroriste appelée Djound Al Khilafa, annonçant également leur allégeance à Daech.