De multiples facteurs sont à l'origine de la pollution de l'air : la croissance de la consommation d'énergie, le développement des industries extractives, métallurgiques et chimiques, la circulation routière et aérienne, l'incinération des ordures ménagères, les déchets industriels…. Selon une récente étude effectuée par une équipe de l'Institut national de la santé publique, "entre 5 et 10 millions de tonnes de plomb sont répandues dans l'atmosphère à Alger. Les principales substances polluant l'atmosphère proviennent du gaz, qui représente 90% des masses globales de polluants rejetées dans l'air, et les particules solides, comme les poussières et les fumées représentant les 10% restants. Ces particules en suspension proviennent essentiellement des véhicules de transport, principalement celles à moteur diesel et des usines productrices d'énergie. Conséquence première : la capitale enregistre 12% de cas d'asthme. La pollution atmosphérique sévit surtout en milieu urbanisé et dans les zones d'activités, à cause de la concentration des industries et la grande circulation des véhicules à moteur. Il y a lieu de rappeler que l'Algérie, avec ces 3,9 millions de véhicules, (juillet 2008), possède le deuxième parc le plus important d'Afrique après l'Afrique du Sud. Ce parc ne cesse de croître. Pendant le premier semestre de l'année 2008, l'Algérie a importé près de 151.194 véhicules (CNIS, 2008), et est au premier rang des pays maghrébins. Selon l'étude de l'Institut national de la santé publique (INSP), "Alger est enveloppée dans un voile de polluants visible à l'œil nu". La pollution s'accentue de plus en plus à cause du recours des algérois aux moyens de transport, d'une façon exagéré, en l'absence d'autres moyens moins polluants comme les trains électriques, le téléférique, le tramway et les bus à base de gaz naturel. La qualité de l'air n'est, selon la même source, " pas seulement dépendante de la quantité de polluants émise par les sources, mais est également liée aux conditions climatiques, météorologiques, topologiques et morphologiques du milieu. Une fois émis par une source de polluant, son évolution dans l'atmosphère est dépendante du vent, de la stabilité de l'atmosphère, du rayonnement solaire, de la topographie de la ville". Scientifiquement, le phénomène de la pollution est déterminé comme un phénomène très complexe. Elle provient de différentes sources, qui rejettent des polluants primaires. Le contact de ces polluants, par synergie et réactions chimiques avec d'autres composants de l'atmosphère, produisent des polluants secondaires, très toxiques. " L'anhydride sulfureux (SO2) va s'oxyder dans l'air en SO3, lequel, à son tour, donnera, avec la vapeur d'eau, de l'acide sulfurique. "Il contribuera ainsi, de façon déterminante, avec l'acide nitrique formé à partir des oxydes d'azote, à l'apparition du phénomène des pluies acides, véritable fléau qui sévit dans les pays industrialisés". L'extraction et la combustion de produits pétroliers s'accompagnent d'innombrables pollutions : marées noires, raffinage qui salissent les eaux continentales, de même que les vidanges "sauvages" et autres usages dispersifs des hydrocarbures.