Après les fortes secousses ressenties ces jours-ci dans la wilaya de Blida, une forte réplique de magnitude 4,4 sur l'échelle de Richter a secoué de nouveau Hammam Melouane vendredi à 18h55. Le séisme qui a provoqué, selon des témoignages, des fissures au niveau de quelques vieilles maisons à Larbâa, Chebli et provoqué des dégâts notamment à Hammam Melouane a été fortement ressenti à Alger. L'épicentre de cette secousse tellurique a été localisé à 4 km au nord-ouest de Hammam Melouane, a indiqué le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag) dans un communiqué. La wilaya de Blida a connu, durant cette semaine, une série de tremblements de terre de faible intensité dont les épicentres ont été localisés à Chebli, Hammam Melouane, suivis par plusieurs répliques ressenties dans les wilayas du centre du pays (Alger, Boumerdès et Tipasa). Les derniers séismes enregistrés dans la wilaya de Blida font partie de l'activité sismique «normale» dans la région nord du pays, avait estimé le directeur du Craag Chaouch Yelès. «Les dernières secousses matérialisent l'activité sismique dans notre pays, et qui est expliquée par le rapprochement des deux plaques tectoniques africaine et eurasiatique qui, chaque année, ont un taux de rapprochement de 5 mm», avait-il expliqué mercredi dernier au forum du quotidien «El-Moudjahid». De son côté, Mohamed Hamdache, chercheur au Craag, avait souligné que lorsqu'un séisme modéré est enregistré, «il peut parfois générer une activité de répliques, constituée de séismes dont la magnitude est plus petite que le choc principal». Cette nouvelle forte secousse tellurique vient s'ajouter à celles ressenties récemment dans la région de Blida et des périmètres des localités montagneuses de Hammam Melouane et ses environs. Panique et tremblement Pour rappel, le tremblement de terre de 5,6 degrés du début du mois d'août a engendré six décès et des centaines de blessés ont été déplorés. Tandis que deux des victimes ont succombé à des malaises cardiaques, les quatre autres se sont défenestrées suite au mouvement de panique suscité par la secousse. Dans ce genre de situation, la peur peut très vite devenir un vrai sentiment de panique incontrôlable qui se manifeste chez certaines personnes. Pourtant, il est répété depuis des années que l'Algérie est une zone sismique. Toutefois, il est très important d'entreprendre des démarches pour ainsi sensibiliser et adopter une certaine éducation aux attitudes à entreprendre lors d'un séisme pour éviter des dégâts supplémentaires. Il faut noter que le séisme de vendredi s'est produit 3 jours après la forte secousse de 4,9 enregistrée sur l'échelle de Richter mardi 23 décembre à 9h00, suivie d'une autre à 10h d'une intensité de 4,6 qui avait frappé, selon le Craag, le sud de Chebli, localité située à plus de 35 km au sud d'Alger et a été ressentie dans les wilayas limitrophes. Dans la même journée du 23 décembre, vers 6h30, un séisme de magnitude 3,8 a été enregistré dans la localité de Douera, à l'ouest d'Alger, ce qui fait trois séismes dans la même journée. Heureusement, aucune victime n'a été déplorée. La région d'Alger se trouvant dans une zone sismique, les experts débattent des possibilités de prévision des secousses et surtout des dispositifs de prévention. C'est la quatrième fois en une semaine que la terre tremble dans cette région. Cette année encore, les Algériens ont pu éprouver la sismicité de l'Algérie à Blida, Tissemsilt, Oran, Médéa, Alger, Béjaïa, Tipasa, Sétif ou encore Mostaganem, qui ont été, entre autres, les épicentres des 60 séismes mensuels enregistrés par le Craag. Ces fortes secousses enregistrées cette semaine émanent de deux épicentres différents : Hammam Melouane, Chebli, Bougara (Blida). A noter que 80 à 90 secousses par mois sont enregistrées, dont l'intensité varie entre 1 et 2,5 sur l'échelle de Richter.