En l'absence des deux premiers responsables du secteur, le ministre de l'Agriculture et du Développement Rural et son secrétaire général, c'est à Abdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, qu'est revenu l'honneur d'inaugurer officiellement le Salon international de la pomme de terre qui s'est tenu au centre équestre de Sayada, à Mostaganem. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence de Mme Zerhouni, wali de Mostaganem, et M. Ould El Hocine, président de la Chambre nationale de l'agriculture.Ce salon, organisé par H. M. Communication et Green Algérie, a vu une participation massive des importateurs et représentants d'entreprises étrangères de l'Union européenne, d'Arabie Saoudite et du Liban ainsi que ceux de l'entreprise nationale Alphyt, spécialisée dans la production et la commercialisation des intrants de l'agriculture, notamment les produits phytosanitaires. En tout, 76 entreprises participent à ce salon, selon les organisateurs. On notera l'absence d'Asmidal, unique entreprise nationale de production d'engrais, et une forte présence des firmes qui produisent -ou qui commercialisent- du matériel spécifique à la filière (machines de plantation, d'arrachage et de traitement de la pomme de terre). Les producteurs de ce tubercule de consommation et de semences se comptaient sur les doigts d'une seule main du fait que ceux de la wilaya de Aïn Defla ont boycotté ce salon qui devrait se dérouler chez eux, d'une part, et qu'ils sont occupés à récolter leur production, d'autre part " Ce n'est ni le moment ni l'endroit pour organiser une telle manifestation ", dira un exposant de produits phytosanitaires. Néanmoins, on retrouvera M. Guedmani de Skikda qui s'était vu décerné par le ministre de l'agriculture M Rachid Benaissa, la médaille du premier producteur de semences à l'échelle nationale. A cette occasion, le ministre des affaires religieuses a distribué deux véhicules tout--terrain, un don de l'organisation arabe pour le développement agricole (OAD) aux directeurs des services agricoles des wilayas de Tlemcen et Sidi Bel Abbes. La décision n'a pas semblé plaire aux participants. Le DSA de Aïn Defla, Achour Merazga n'a pas admis que sa wilaya, qui produit 40% de la consommation nationale et plus de 70% de la semence d'arrière-saison, ne puisse bénéficier d'un tel don. Mettant en doute le système de répartition de tels avantages au niveau central, il a déclaré haut et fort à la presse présente : " Je quitte le salon ". Il fera remarquer que les wilayas de Tiaret, Mostaganem et Tissemsilt ont également reçu leurs véhicules. "Selon quels critères ces wilayas ont été favorisées ? " interroge-t-il Des communications devaient être faites par les spécialistes mais, à midi, la salle des conférences était toujours vide. L'organisateur a vainement essayé de rétablir de l'ordre de son programme avant de quitter les lieux à son tour. Déçu et pris d'un malaise, il sera évacué à l'hôpital puis dans son bungalow après voir reçu les soins nécessaires. Il faut dire aussi que le temps n'était pas clément. La température avoisinant les 36 degrés additionnée d'un taux d'humidité élevé ont rendu l'atmosphère insupportable, voire suffocante sous les stands en skaï. Malgré les couacs de cette première journée, on notera cependant une affluence record de fellahs de la wilaya, notamment ceux de Oued El Khir, Sayada, Masra et Ain Tadeless.