Au quatrième jour hier des débats à l'APN autour du plan d'action du gouvernement présenté mardi par le Premier ministre, les représentants du peuple ont majoritairement axé leurs interventions sur l'impérative nécessité de le finaliser dans les délais impartis. C'est-à-dire dans les limites du prochain quinquennat dans le cadre duquel est inscrit ledit plan, et ce, à travers l'accélération du rythme de réalisation des divers projets socioéconomiques qui y sont prévus. A plus forte raison, a estimé plus d'un parlementaire, que la cagnotte de l'ordre de 150 milliards de dollars réservée à cet effet permet largement de mener à bon port ce programme présidentiel et venir à bout, du coup, du spectre du chômage. Ceci en encourageant principalement l'investissement productif générateur de postes d'emploi à offrir aux bataillons de sans emplois annuellement candidats à l'embauche. Bien entendu, les autres préoccupations quotidiennes du citoyen, liées entres autres à la santé, au transport, à l'éducation n'ont pas été en marge. Dans le volet santé, les députés ont eu, tout en louant les efforts déployés, à regretter bien des lacunes comme le manque de structures d'accueil de proximité et la problématique de l'encadrement en personnels qualifiés et en équipement, notamment le service des urgences médicales. Impérative mise à niveau des établissements scolaires Les députés ont aussi insisté sur l'impérative mise à niveau de nos établissements scolaires quand on sait que ceux situés dans les régions reculées butent sur d'innombrables handicaps (restauration, ramassage scolaire…). Un autre impératif dont un système éducatif performant ne saurait faire l'économie, celui de la réhabilitation de l'enseignant à travers un statut à la mesure de sa noble mission de l'éducation des générations de demain, a été soulevé par les députés. Ces derniers ont également plaidé pour la poursuite des réformes engagées dans le secteur névralgique de la justice. Ceci en accélérant le processus de modernisation de l'administration et des prestations de services, ainsi que la redynamisation des mécanismes de contrôle et la création de juridictions administratives. Nouveau découpage administratif, le plus tôt sera le mieux Autre sujet tout aussi sensible et qui fait l'actualité ces derniers temps, celui du nouveau et tant attendu découpage administratif. Les parlementaires ont presque unanimement exprimé leur souhait de le voir mis en œuvre le plus tôt possible en vue de rapprocher davantage l'administration des citoyens, contraints pour nombre d'entre eux à un parcours du combattant pour de simples démarches. De même que les actuels codes communal et de wilaya ont été jugés de totalement dépassés et obsolètes. D'où la nécessité de leur révision à même d'être au diapason des mutations de la société et de l'expérience multipartiste du pays. Pour une revalorisation conséquente du SNMG En matière de pouvoir d'achat qui s'est considérablement réduit ces dernières années, les élus du peuple ont plaidé pour une revalorisation consistante du SNMG et la suppression du filet social avec la promotion des bénéficiaires en travailleurs salariés. Les interventions des députés se poursuivront aujourd'hui et les réponses du Premier ministre sont attendues pour demain, avant la présentation dudit plan d'action après-demain devant le Sénat.