Photo : Riad Par Hasna Yacoub Les débats se sont poursuivis ce week-end autour du plan d'action du gouvernement, présenté mardi dernier par le Premier ministre à la chambre basse du Parlement. Jeudi dernier, les interventions des députés se sont axées sur l'encouragement de l'investissement, notamment la création de petites et moyennes entreprises (PME) où plusieurs députés ont exprimé leur préoccupation quant à la gestion des entreprises que le gouvernement entend créer durant les cinq prochaines années. Ils ont évoqué les obstacles empêchant le développement de l'investissement local notamment ceux liés au financement. Ils ont relevé dans ce contexte que les banques sont devenues le plus grand obstacle devant les promoteurs de projets d'investissement eu égard aux conditions paralysantes imposées pour l'obtention de crédits. Revenant sur la nécessité de développer les secteurs de l'agriculture, de la pêche et des transports, en tant que secteurs créateurs de richesses nationales, les élus ont appelé le gouvernement, en ce qui concerne l'agriculture, à développer l'agriculture des hauts plateaux et des steppes ainsi que l'octroi de crédits sans intérêts aux agriculteurs. Ils ont également appelé le gouvernement à poursuivre sa politique de soutien aux éleveurs. Ils ont souligné l'impératif d'offrir des incitations supplémentaires, notamment pour certaines cultures, afin de réduire la facture alimentaire de l'Algérie, et une garantie de débouchés pour les produits agricoles avec la mise en place d'une stratégie de complémentarité et d'intégration entre les différentes régions du pays. Les élus ont appelé par ailleurs à un élargissement des projets de transports aux autres régions du pays et à permettre aux grandes wilayas de bénéficier des programmes de développement prévus dans le plan quinquennal 2010-2014. Pour ce faire, les élus proposent l'inscription de projets supplémentaires dans le secteur des transports de ces wilayas, et ce, à l'instar de ceux d'Alger (métro, tramway, transport urbain) et le renforcement du réseau des chemins de fer en tant que base de développement local. S'agissant de l'hydraulique, les députés ont salué la politique du gouvernement et souligné la nécessité de relancer les projets de barrages dont les études de réalisation ont été achevées. Les membres de l'APN ont souligné également la nécessité d'accorder, dans le cadre du programme quinquennal, des financements conséquents à la pêche maritime. A ce propos, ils ont plaidé pour l'adoption de mesures à même de favoriser la relance de ce secteur à travers le respect du repos biologique des ressources halieutiques, l'emploi de moyens de pêche modernes, l'approvisionnement des pêcheurs en pièces de rechange, l'adoption de mesures incitatives (crédits sans intérêts) ainsi que la création d'instituts de pêche maritime. A propos de la politique du logement, les députés, qui ont salué les efforts déployés par l'Etat, ont insisté néanmoins sur la nécessité d'une répartition équitable entre les wilayas. D'autres interventions ont porté sur l'impératif de la prise en charge «effective» de la frange des jeunes, notamment les universitaires, et à les considérer comme une «priorité nationale». «Cela se traduit par la prise en charge des compétences universitaires et des jeunes diplômés pour qu'ils puissent jouer leur rôle dans le développement du pays», ont indiqué des parlementaires. Ils ont appelé, dans ce sens, à doter le secteur de l'enseignement supérieur de tous les moyens, notamment financier, eu égard à l'embellie financière de l'Algérie. Tout en saluant les différents projets réalisés dans les secteurs de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, les députés appellent le gouvernement à prendre en considération le facteur humain par l'amélioration des conditions de vie du personnel enseignant. Sur un autre volet, les députés ont estimé que l'augmentation du nombre de wilayas prévue dans le prochain découpage administratif permettra une meilleure répartition des richesses. L'identité nationale a été, pour sa part, largement débattue lors de cette session. Il a été mis l'accent essentiellement sur la promotion de la langue arabe et de l'enseignement de l'histoire nationale, notamment celle se rapportant à la guerre de libération nationale. Plusieurs autres sujets inscrits dans le plan d'action du gouvernement et ayant des liens avec l'amélioration des conditions de vie du citoyen ont été débattus par les parlementaires, particulièrment ceux relatifs à la justice et la santé. Au total, 256 députés sont inscrits pour intervenir lors de ce débat sur le plan d'action du gouvernement qui doit se poursuivre jusqu'à lundi prochain.