Le tribunal criminel près la cour d'Alger a condamné hier les dénommés Hartani Hamid et Allel Samir respectivement à 10 ans de prison ferme et à 3 ans avec sursis pour appartenance à un groupe terroriste activant dans les régions de Tizi Ouzou et de Beni Amrane (Boumerdès) sous les ordres du dénommé Abou Houraïra. Deux autres accusés dans cette affaire, à savoir Ghenas Mohamed et Yahiaoui Abdelmalek, ont été acquittés par la même instance. Arrêté par les éléments de l'Armée nationale populaire dans la région de Tizi Ouzou, Hartani Hamid a déclaré lors de l'interrogatoire qu'il était en contact avec le terroriste Kebi Abdelhakim, abattu en 2007 par les éléments de l'ANP à Béni Amrane. Ces deux terroristes appelaient les jeunes à rejoindre le groupe armé activant dans les maquis de Tizi Ouzou. Lors du procès, les quatre mis en cause ont nié tous les faits retenus contre eux, après les avoir reconnus devant les services de sécurité et le juge d'instruction lors de leur première comparution. Auditionné par le président de l'audience, l'accusé Hartani Hamid a nié avoir eu contact avec les terroristes qui activent en Kabylie. Questionné sur la raison de sa présence dans cette région lors de son arrestation, cet accusé originaire de Bougara a déclaré que sa venue dans la région était dans l'objectif d'assister au mariage d'un ami dont il ne cite ni le nom ni celui du village. «Le nom du village est d'origine kabyle. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas pu le retenir», a-t-il argumenté. Pour rappel, cet accusé a déjà bénéficié de la réconciliation nationale, après avoir passé deux ans dans les maquis de la Mitidja et neuf ans d'emprisonnement. Le représentant du ministère public a requis 20 ans de prison contre les quatre accusés, alors que la défense a plaidé l'acquittement pour absence de preuves incriminant les mis en cause.