Les adhérents de la Ligue nationale des étudiants algériens (Lnea) et leurs pairs de la Solidarité nationale des étudiants (SNE) ont protesté, hier, pour dénoncer «les conditions lamentables dans lesquelles évoluent les résidents des cités universitaires et le mutisme de la direction des œuvres universitaires ouest, qui tarde à prendre en charge leurs revendications». Dans un sit-in organisé, hier, devant la direction des œuvres universitaires (Dou), les membres des deux organisations estudiantines ont dénoncé le calvaire de la communauté estudiantine et exigé des réponses et des solutions concrètes à une série de points formulés dans la plateforme des revendications. Ce mouvement de contestation traduit, selon les grévistes, le ras-le-bol des étudiants puisque, selon eux, rien n'a été fait pour venir en aide à des milliers d'étudiants en matière d'hébergement et de restauration. Par ailleurs, dans un communiqué rendu public, ces organisations estudiantines ont pointé du doigt le responsable de la Dou et rappelé que le quotidien des étudiants ne cesse de se détériorer à cause, ont-ils affirmé, «d'un manque flagrant de structures et de commodités». Pour étayer leurs dires, ils citent l'absence de navettes de transport spéciales pour les étudiants, notamment ceux habitant les zones extramuros, le défaut d'hygiène dans les six cités relevant de cet office, l'absence de chauffage, le problème de restauration, l'insécurité, l'état de délabrement de certaines résidences qui, selon les contestataires, nécessitent des travaux de réhabilitation ainsi que l'absence d'activités culturelles et sportives. «Plusieurs démarches ont été entamées pour améliorer les conditions d'hébergement des étudiants, mais en vain», affirment-ils. Très critique, le communiqué note également que la direction refuse le dialogue et la concertation. Autres faits cités dans ce document, c'est le flou qui entoure les subventions consacrées aux activités culturelles, scientifiques et sportives. En l'absence de solutions, les deux organisations ont menacé de recourir à une grève illimitée, une décision qui risque de paralyser les résidences universitaires de la wilaya d'Oran dans les prochains jours.