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Le Conseil de sécurité et l'UE appelés à prendre des sanctions contre le Maroc Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui
Le Conseil de sécurité et l'Union européenne (UE) sont appelés à «prendre des sanctions» contre le Maroc et à «reconnaître» la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), comme «membre à part entière» des Nations unies, ce sont là les recommandations de la déclaration finale de la 39e édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) qui s'est achevée à Madrid. Les participants ont «dénoncé les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés» et ont réaffirmé, à cette occasion, leur «attachement» et leur «combat» pour que les droits de l'homme, le droit humanitaire et le droit international soient appliqués en faveur du peuple sahraoui, selon l'APS. Pour ces derniers, la stratégie du roi du Maroc, «basée sur la fuite en avant, l'illégalité de l'occupation et toutes ses néfastes conséquences, le discours d'amalgame, de diversion, de mensonges et agressif vis-à-vis de l'Algérie, le défi face à la communauté internationale, le déni du droit international, a aujourd'hui lamentablement échoué, et ne trompe plus personne». Ils estiment que le gouvernement marocain est «sur la défensive et se trouve dans l'impasse en imposant un refus à toute solution négociée sous l'égide des Nations unies», et considèrent que «non seulement il (Maroc) réprime les populations dans les territoires occupés mais il empêche Christopher Ross, l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, de réaliser sa mission». La conférence renouvelle, à cet effet, ses «encouragements à M. Ross et lui rend hommage pour sa détermination à mener à terme sa mission et salue les résolutions de l'ONU, ainsi que la détermination de son secrétaire général exprimés en mars 2014 pour la recherche active d'une solution conforme à la doctrine de décolonisation». Les agissements du Maroc, en empêchant le médiateur désigné par l'Union africaine (UA), Joaquin Chissano, ainsi que la Représentante spéciale pour le Sahara occidental et chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc, d'exercer leur mandat, ainsi que l'empêchement des parlementaires, des défenseurs des droits de l'homme et représentants des associations de solidarité de se rendre dans les territoires occupés et d'y rencontrer les résistants sahraouis ainsi que les prisonniers politiques, ont été mis en exergue lors de cette conférence. L'Espagne épinglée pour sa responsabilité «Cette manifestation vise à condamner les accords de Madrid du 14 novembre 1975 qui constituent encore aujourd'hui un obstacle important sur la voie de l'autodétermination et de l'indépendance du peuple sahraoui», est-il précisé dans la déclaration finale, relevant que «l'Etat espagnol assume de graves responsabilités dans la tragédie que vit le peuple sahraoui, et se doit de dénoncer ces accords et de réparer cette injustice». Le vaste mouvement de solidarité international avec le peuple sahraoui réuni ces deux jours à Madrid «réaffirme avec force sa solidarité avec sa lutte de 40 années pour son indépendance sous la conduite du Front Polisario, son unique et légitime représentant», ont soutenu les participants. Le rapport de la Fondation Robert F. Kennedy présenté dans deux mois Par ailleurs, un nouveau rapport sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental va être bientôt présenté par la fondation américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (RF Kennedy Center). La présidente de cette fondation, qui dénonce «la poursuite des violations des droits de l'homme et les exactions commises par l'occupant marocain contre les populations sahraouies en toute impunité», a déclaré que «la fondation Robert F. Kennedy va présenter un nouveau rapport sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental dans les deux prochains mois». La représentante de cette ONG américaine a également déploré l'inexistence d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés et a appelé à faire «tout ce qui possible pour une meilleure prise de conscience pour changer cette situation et assurer la protection des droits des populations sahraouies».