Le marché de l'immobilier est en stagnation ces derniers temps. C'est ce qu'a fait savoir hier le président de la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai), Abdelhakim Aouidat, dans une déclaration au Temps d'Algérie. Aouidat a imputé cette situation au recul considérable de l'activité des agences immobilières en avançant, dans ce cadre, le chiffre de 75%. «L'activité des agences a chuté de 75% en raison de la hausse des prix de l'immobilier», a-t-il encore expliqué. En effet, les prix ne cessent de grimper depuis le lancement des grands projets immobiliers, à l'instar de ceux de l'AADL 2001 et 2002, favorisant l'acquisition de logements dans le cadre de la location-vente. Ce facteur, avancé par le président de la Fnai, a poussé le citoyen à avoir recours à cette modalité. Ainsi, par défaut d'acheteurs, les agences ont connu une stagnation. L'autre facteur révélé par Aouidat est que le marché de l'immobilier est dominé à 80% par des courtiers et des intermédiaires qui interviennent au niveau de toutes les transactions. Marginalisés, les propriétaires des agences, au nombre de 3000, ne constituent que 20% du marché de l'immobilier. Touchés par cette situation, les patrons d'agences n'excluent pas le fait de se reconvertir au marché parallèle. «La grande partie des propriétaires des agences sont contraints d'aller vers cette alternative et d'exercer comme des intermédiaires», dit notre interlocuteur. A la question de savoir si la conjoncture économique actuelle liée à la chute des prix du pétrole a son impact sur la situation, le représentant des agences immobilières a réfuté cette idée en imputant la cause de cette situation à l'anarchie marquant le marché de l'immobilier. «La crise n'a rien à voir avec ce qui se passe sur le marché, c'est l'anarchie régnant qui est à l'origine de cette situation», affirme-t-il. Et la solution pour sortir de cette «crise», plaide-t-il, est de réorganiser le marché, et ce, par la mise en place d'une réglementation régularisant cette activité. Dans cette optique, Aouidat s'est adressé aux pouvoirs publics en les appelant à intervenir pour mettre fin à cette anarchie déstabilisant le marché de l'immobilier.