La sélection algérienne de football a pris les commandes de son groupe dans les éliminatoires de la CAN 2017, à la faveur de sa laborieuse victoire au Lesotho et du semi-échec de l'Ethiopie aux Seychelles. Les Verts possèdent deux points d'avance sur les Ethiopiens qu'ils recevront fin mars 2016. Les poulains de Christian Gourcuff ont réussi l'essentiel, dimanche après-midi dans la capitale lesothane, Maseru, en arrachant sur le fil les trois points de la victoire. Ils ont gagné sans convaincre. Ils ont certes eu la possession du ballon (70%), mais ils ont trop abusé du jeu latéral et de dribbles inutiles. Il y a eu trop de déchets sur le plan technique. Cela pourrait être expliqué par le mauvais état de la pelouse synthétique du stade de Setsoto, qui a sérieusement handicapés les leaders techniques et fers de lance de l'EN, Yacine Brahimi et Ryad Mahrez. Sans oublier, bien évidemment, Ryad Boudebouz qui n'était que l'ombre de lui-même sur le terrain, ce qui a poussé Gourcuff à le remplacer par Larbi Hilal Soudani, le sauveur, qui, de l'avis de tout le monde, méritait d'être dans le onze de départ, étant donné qu'il restait sur un autre doublé face aux Seychelles. La prestation des Fennecs d'avant-hier nous renvoie un peu à leur parcours lors de la CAN 2015 en Guinée équatoriale où ils n'avaient confirmé tout le bien que l'on pensait d'eux même s'ils avaient dominé leurs adversaires et pris le jeu à leur compte. Ils sont toujours à la recherche d'un équilibre entre les trois compartiments du jeu. Le bloc équipe ne fonctionne pas bien encore et la défense en subit les conséquences, surtout au niveau de l'axe central. Cela s'est vérifié, une nouvelle fois, dimanche, face à la brave et généreuse sélection du Lesotho, passée juste à côté d'un authentique exploit devant le numéro 1 africain au classement FIFA. Gourcuff doit profiter des deux prochains matches amicaux contre la Guinée et le Sénégal, prévus les 9 et 13 octobre au stade 5-Juillet, pour revoir sa copie et pour corriger les lacunes avant l'entame des rudes éliminatoires du Mondial 2018. Le plus dur est à venir. Les camarades de Brahimi n'auront plus le droit à l'erreur s'ils veulent disputer une troisième coupe du monde consécutive. Quant à la qualification pour la CAN 2017, elle ne sera, en principe, qu'une simple formalité pour eux.