Très attendue par les ménages, l'entrée en service de la nouvelle Centrale des risques de la Banque d'Algérie permettant ainsi la relance du crédit à la consommation est prévue pour la mi-septembre 2015, autrement dit à partir de la semaine prochaine. Ainsi donc, après une longue attente, le lancement effectif du crédit à la consommation, l'une des mesures prises par le gouvernement pour encourager la production locale, se fera visiblement dans les jours à venir. C'est ce qu'a annoncé hier à Alger le gouverneur de la Banque d'Algérie, lors de la présentation des principales tendances financières et monétaires durant le premier semestre 2015. «L'entrée en production de la nouvelle centrale des risques de la Banque d'Algérie est prévue pour la-mi septembre 2015», a indiqué Mohamed Laksaci qui qualifie cette centrale d'«outil d'aide à la gestion des risques de crédits». Réhabilité par la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) de février dernier, après six années de suspension, le crédit à la consommation, dont les conditions et les modalités ont été fixées en vertu d'un décret exécutif publié au Journal officiel n°24 en mai dernier, concerne les biens fabriqués par des entreprises exerçant une activité de production ou de service sur le territoire national et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers. Il est précisé que les dispositions de ce texte s'appliquent aux crédits accordés aux particuliers dont la durée est supérieure à trois mois et n'excédant pas 60 mois. «Les entreprises dont les produits sont éligibles au crédit à la consommation sont celles qui exercent une activité de production ou de service sur le territoire national, qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers, qui sont en règle avec l'administration fiscale et les organismes de sécurité sociale, qui sont bancarisées et vendent avec factures», détaille ledit décret. «Réservé exclusivement aux nationaux résidents, le montant mensuel global de remboursement du crédit contracté par l'emprunteur, ne peut en aucun cas dépasser 30% des revenus mensuels nets régulièrement perçus, afin d'éviter le surendettement du client», précise plus loin ce décret. La question qui reste désormais posée a trait à la qualité des produits fabriqués localement. Si à présent le retour de cette formule permettra l'achat de la première voiture fabriquée en Algérie (Renault Symbol) produite, assemblée à l'usine Renault de Oued Tlélat (Oran), quid des autres produits ? Certains experts soutiennent que le renforcement de l'offre de produits nationaux de qualité sur le marché, en améliorant la compétitivité des entreprises algériennes, est le meilleur moyen d'inciter le citoyen à consommer national et à contribuer à la réduction des importations. Cela passe inéluctablement par la mise à niveau de l'appareil local de production, le lancement de nouveaux produits et le développement de nouveaux procédés de fabrication. Ce sont, entre autres, quelques éléments à maîtriser afin de hisser le produit local au niveau des standards internationaux.