Rendez-vous historique pour l'USM Alger qui jouera, ce soir à partir de 21h30 au stade Omar-Hamadi de Bologhine, la demi-finale retour de la ligue des champions d'Afrique contre El-Hilal du Soudan. Les Usmistes sont à 90 minutes d'une première finale africaine, finale qui leur tend les bras, à la faveur du résultat de la demi-finale aller qu'ils ont remportée (2-1) à Omdourman. Il reste aux poulains de Miloud Hamedi, nullement affectés par la suspension de leur maestro Youcef Belaili, à confirmer l'excellente opération réussie en terre soudanaise. Le jeune coach de la formation de Soustara se montre prudent. Il a exhorté ses joueurs d'oublier le match aller et de faire le maximum pour gagner cette seconde manche afin de se qualifier avec brio pour la finale de la C1 africaine que les Rouge et Noir avaient ratée de peu à deux reprises en 1997 et 2003. «Nous avons gagné à l'extérieur, mais ça ne nous donne pas la qualification pour la finale qui se joue en deux manches. C'est un score piège qu'on doit mettre aux oubliettes. Le plus dur a été fait, maintenant il faut finir le boulot à Alger. Ce ne sera pas une partie de plaisir. Ce sera un gros combat. On veut marquer des buts ce samedi aussi et ne pas en prendre», dira l'entraîneur de la formation usmiste, en stage bloqué à l'école supérieure d'hôtellerie et de restauration d'Aïn El Bénian. L'optimisme est de mise chez les gars de Soustara et les férus de la balle ronde algérienne croient dur comme fer à une seconde finale consécutive algérienne, voire à une deuxième consécration de suite dans cette prestigieuse épreuve continentale. Les Soudanais feront bien évidemment tout pour leur gâcher la fête. Les Bleus qui n'ont concédé aucune défaite hors de leurs bases depuis le tour préliminaire où ils ont été battus à Zanzibar contre KMKM au tour préliminaire, veulent réussir un exploit à Bologhine et atteindre la finale pour la première fois, eux qui avaient disputé et perdu leurs deux premières finales dans la défunte coupe d'Afrique des clubs champions en 1987 et 1992. «Nous ne sommes pas encore éliminés et nous défendrons à fond nos chances lors du match retour», prévient l'entraîneur tunisien d'El-Hilal, Nabil Kouki. Même le président du club, Ashraf Sid Ahmed, croit au miracle. «Nous ne méritions pas de perdre le match aller que nous avons clairement dominé. J'ai confiance en mes joueurs pour renverser la situation. À l'aller, nous avons prouvé notre supériorité. Nous avons perdu une bataille, mais nous pouvons encore gagner la guerre», affirme le patron d'El-Hilal avant la confrontation de ce soir qui sera dirigée par un trio d'arbitres de l'Afrique du Sud, sous la conduite de Victor Miguel de Freitas Gomes. La seconde demi-finale se jouera demain après-midi à Lubumbashi entre le TP Mazembe et l'autre club soudanais, El-Mereikh, vainqueur (2-1) à l'aller. Le vainqueur de la finale en deux manches représentera l'Afrique à la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa au Japon, en décembre. C'est le rêve des Usmistes.