«Sans la participation du citoyen, aucune opération de nettoyage ne réussira», a déclaré d'emblée hier Ali Bechlaoui, membre élu de l'Assemblée communale, chargé du dossier de l'environnement, lors d'un point de presse tenu au siège de l'APC de Bouira. De ce fait, le conférencier a lancé un appel aux habitants de différents quartiers du chef-lieu de wilaya pour s'organiser en associations et comités. Le but d'une telle organisation, selon l'élu, est de constituer un comité de sages au nombre de 5 à 7 membres qui joueront le rôle d'intermédiaires entre les responsables locaux et la population. «Les habitants doivent s'intéresser à leurs quartiers et à leur ville. Par leur participation à la gestion de la ville, ils vont non seulement pousser les élus à travailler davantage mais les obliger à le faire», ajoute M. Bechlaoui. La gestion de la collecte des déchets ménagers représente l'une des difficultés que les services communaux peinent à surmonter. Malgré les moyens mis en place pour maintenir le chef-lieu propre, la situation ne s'améliore pas. L'entreprise publique Nadhif, chargée du ramassage des ordures ménagères dans la ville de Bouira, excelle dans le non-respect des horaires de la collecte. Les camions de l'entreprise sillonnent la ville en milieu de journée pour ramasser les ordures. Les bacs remplis d'ordures font partie du décor quotidien des citoyens. Le passage des camions de Nadhif ne fait que provoquer des désagréments aux automobilistes. Les 24 équipes qui travaillent au niveau du chef-lieu de wilaya dans le cadre du programme Blanche Algérie n'ont pas honoré leur engagement. Ainsi, le citoyen a une part de responsabilité dans le dysfonctionnement de la collecte des ordures. Le chargé de l'environnement à l'APC a déclaré que 800 bacs à ordures métalliques de 700 litres et 1200 bacs en plastique de 200 litres ont été acquis en 2013 par la commune et installés à travers plusieurs quartiers. M. Bechlaoui affirme qu'une grande partie de ces bacs a été incendiée. De plus, notre interlocuteur souligne que certains habitants refusent l'installation de ces bacs à proximité de leurs maisons. Pour faire face à cette problématique, l'élu affirme que l'APC n'a pas les moyens financiers nécessaires. Le cheminement d'une tonne de déchets jusqu'à la décharge revient à 800 DA, et la gestion des ordures ménagères coûte à la collectivité 10 milliards de centimes par an. Selon Ali Bechlaoui, cela pose la question du recouvrement de la taxe sur l'enlèvement des déchets ménagers et la taxe foncière à travers la commune. «En 2013, nous avons remarqué qu'il n'y a pas eu constatation de la taxe sur l'enlèvement des déchets ménagers et la taxe foncière pendant quatre ans. Actuellement, ces taxes ne couvrent que 1% du montant nécessaire», a-t-il souligné.