Aucun programme de logements, dans ses différentes formules (social, rural, AADL, LSP et LPA), inscrit à l'indicatif de la wilaya de Tizi Ouzou, n'est annulé, a rassuré hier le directeur local du logement et des équipements publics (Dlep), Banouh Mustapha, lors d'une conférence de presse tenue à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, en marge de la célébration de la Journée mondiale et arabe de l'habitat. Le Dlep de la wilaya a tenu ainsi à rassurer les postulants à un logement dans la wilaya, sous différentes formes, que l'instruction adressée par les services du Premier ministre concerne le gel de certains projets «non prioritaires» sur l'ensemble du territoire national et que «les programmes de logements inscrits à l'indicatif de la wilaya, que ce soit les logements sociaux, ceux de l'AADL ou du LSP ne seront pas annulés ou gelés», répond-il à la question d'une éventuelle annulation de certains projets dans la wilaya suite à la crise financière induite par la chute des prix du pétrole. Une réponse qui corrobore les dires du président de l'APW, Hocine Haroun, qui a affirmé, la semaine dernière, qu'aucun projet n'est annulé dans la wilaya. Intervenant à l'ouverture d'une session ordinaire de l'APW consacrée notamment à l'examen de la situation des projets structurants de la wilaya, le P/APW a fait savoir qu'aucun projet structurant inscrit au profit de cette wilaya n'est annulé. «Nous n'avons reçu, à ce jour, aucune note, aucune notification, décision ou autre document annulant un projet», a-t-il insisté. Selon le Dlep, la demande en logements sociaux dans la wilaya est estimée à 117 000 mais, précise-t-il, sur l'ensemble des demandes étudiées par un logiciel spécialement conçu à cet effet, seuls 70 000 demandeurs sont éligibles à un logement. 50 000 demandes ont été écartées et le reste sera réorienté vers les autres formules (AADL, LSP et LPA). Un millier de logements squattés depuis 2001 De son côté, le directeur de l'OPGI de la wilaya a indiqué que depuis 2004, la wilaya a bénéficié d'un quota de 22 400 logements sociaux. 14 251 en cours de réalisation, 2029 en voie d'attribution et 2738 autres achevés. Pour ce qui est du programme LSP/LPA, le même responsable avance le chiffre de 1282 logements. Pour ce qui est du programme de l'aide à l'habitat rural, le Dlep a indiqué que 80 000 aides ont été distribuées à travers la wilaya depuis 2009. Pour sa part, le directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya, Mohamed Labreche, présent à cette conférence de presse, est revenu sur l'épineux problème de l'amélioration urbaine. «L'amélioration urbaine n'est pas seulement l'affaire de l'Etat», insiste-t-il. Selon lui, le citoyen doit s'impliquer, en citant l'exemple des avaloirs obstrués et des routes défoncées pour cause de travaux. «On a réalisé des avaloirs, des trottoirs mais lorsque un citoyen ne respecte pas les règles de l'urbanisme en procédant à des travaux bâclés, cela se répercute négativement sur l'environnement urbanistique.» Pour ce qui est des bâtisses non achevées et celles bâties sans autorisation, ce même responsable a insisté sur l'application de la loi contre les contrevenants, à savoir le non raccordement en gaz et électricité pour les premiers et la démolition pure et simple pour les seconds. Abordant la question des logements sociaux squattés à travers la wilaya, au lendemain des événements du Printemps noir de 2001, les services de la wilaya ont recensé, selon le Dlep, un millier de logements squattés dont la majorité des cas ont été signalés au chef-lieu de wilaya, Boghni, Draâ El Mizan et Azazga. «Cette situation n'est bénéfique ni pour le squatteur, ni pour le bénéficiaire, encore moins pour l'OPGI», regrette le Dlep qui ajoute que les squatteurs ont fait l'objet de plainte de la part de l'Office et que la justice est saisie pour rétablir cet organisme dans ses droits.