Le Prix de la littérature arabe, créé par l'Institut du monde arabe (IMA) et la Fondation Jean-Luc Lagardère, a été décerné, pour sa troisieme édition, à Mohammed Hasan Alwan pour son roman Le castor (Seuil, février 2015), traduit de l'arabe par Stéphanie Dujols, a rapporté le site de l'IMA. Le Prix devait être remis hier par Jack Lang et Pierre Leroy à l'occasion d'une cérémonie à l'Institut du monde arabe, en présence des lauréats et de personnalités de la culture et de la littérature. Le jury a été présidé par Pierre Leroy, co-gérant de Lagardère SCA, et composé d'éminentes personnalités du monde des médias, des arts et de la culture, ainsi que de spécialistes du monde arabe. «Roman familial, conte cruel et facétieux sur la crise de la quarantaine, récit sur l'immigration, Le castor déplie avec jubilation les complexités de la société saoudienne et nous montre que, finalement, la zoologie est l'un des plus courts chemins pour comprendre l'homme», est-il noté à propos du roman. Mohammed Hasan Alwan est né à Riyadh en 1979 et vit aujourd'hui à Ottawa. Outre un recueil de nouvelles et un essai sur l'émigration, il a publié quatre romans: Saqf alKifâya (2002), Sophia (2004), Tawq at-tahâra (2007) et Al-Qundus (Le castor, 2011) tous parus chez Dar al-Saqi à Beyrouth. Par ailleurs, le Jury a attribué une mention spéciale à Ali al-Muqri pour son ouvrage Femme interdite (Editions Liana Levi (mars 2015). Traduit de l'arabe (Yémen) par Khaled Osman et Ola Mehanna. Ali Al-Muqri, né en 1966 à Taizz, vit à Sanaa au Yémen. Il est l'auteur de nombreux articles parus dans des journaux, d'un essai sur l'alcool et l'islam et de trois romans. Sept titres avaient été retenus par le comité de lecture et soumis au jury : Femme interdite, d'Ali al-Muqri (Liana Levi), Le castor, de Mohammed Hasan Alwan (Seuil), L'Ane mort, de Chawki Amari (Barzakh), La Langue du secret, de Najwa M. Barakat (Actes Sud), Les quatre saisons du citronnier, de Souad Benkirane (Karthala), Les Druzes de Belgrade, de Rabee Jaber (Gallimard) et La Cigogne, d'Akram Musallam (Actes Sud).