Le roman L'âne mort de l'écrivain et chroniqueur de presse algérien Chawki Amari est sélectionné pour le Prix de la littérature arabe de la Fondation Jean-Luc Lagardère et l'Institut du Monde arabe (IMA), selon la liste des titres retenus, publiée sur le site Internet de la fondation. L'âne mort (Barzakh, 2014), deuxième roman de l'auteur, relate les mésaventures d'un trio de quadragénaires, deux hommes et une femme, en cavale d'Alger vers les montagnes du Djurdjura (Kabylie) après avoir causé «accidentellement» la mort de Zembrek, l'âne chéri d'un ex-commissaire de police reconverti dans les affaires. Recherchés par les forces de l'ordre, Lyes, Mounir et Tissam vont se réfugier chez Izouzen, un mystérieux érudit vivant à plus de 1500 m d'altitude dans une pizzeria transformée en librairie et sujet à une étrange «pulsion» qui le conduit à l'assassinat de ses six épouses. Construit en 11 chapitres répartis sur 180 pages, ce récit d'aventures à la troisième personne porte également de nombreuses références à «L'âne d'or» -roman initiatique écrit au IIe siècle par Apulée de Madaure dans l'Algérie numido-romaine- relatant les aventures d'un aristocrate transformé en âne par son amante. Six autres titres ont été retenus par le comité de lecture et seront soumis au jury de cette 3e édition du Prix de la littérature arabe, créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l'Institut du Monde arabe, et présidé par Pierre Leroy. Il s'agit de Femme interdite d'Ali al-Muqri (Liana Levi), Le castor de Mohammed Hasan Alwan (Seuil), La Langue du secret de Najwa M.Barakat (Actes Sud), Les quatre saisons du citronnier de Souad Benkirane (Karthala), Les Druzes de Belgrade de Rabee Jaber (Gallimard) et La Cigogne d'Akram Musallam (Actes Sud). Le 3e Prix de la littérature arabe sera remis le 14 octobre 2015, à l'occasion d'une cérémonie à l'Institut du Monde arabe. Ce prix littéraire «récompense un(e) lauréat(e), ressortissant(e) d'un pays membre de la Ligue arabe, auteur d'un ouvrage publié - roman, recueil de nouvelles ou de poèmes, écrit en français ou traduit de l'arabe vers le français», expliquent ses initiateurs.