Les saisons se suivent et se ressemblent dans le championnat de Ligue 1 Mobilis où la valse des entraîneurs continue à faire rage. La saison 2015-2016 n'a pas dérogé à la règle. Après huit journées, neuf clubs ont changé de coach, à savoir la JS Kabylie, le RC Arba, le RC Relizane, le NA Husseïn-Dey, le MO Béjaïa, la JS Saoura, l'USM Blida, le MC Alger et le CS Constantine, soit une moyenne de plus d'un entraîneur viré par journée. Le championnat algérien est en passe d'établir un record mondial en la matière. Les entraîneurs sont les fusibles tout désignés après chaque mauvais résultat. Certains sont même poussés vers la sortie sans n'avoir perdu aucun match, à l'image d'Alain Geiger qui n'a pas fait de vieux os au MO Béjaïa. A juste titre, les techniciens étrangers n'ont pas été épargnés cette fois ci par cette diabolique valse, devenue une tradition dans nos championnats, toutes divisions confondues. Parmi les neuf techniciens licenciés ou poussés à la démission, quatre d'entre eux sont des étrangers, à savoir Alain Geiger (MOB), Bernard Simondi (JSS), Hubert Velud (CSC) et Artur Jorge (MCA). Alors qu'ils souffrent de crise financière, ces clubs se permettent le luxe d'engager des étrangers qu'ils payent en devises avant de se passer rapidement de leurs services. Les techniciens étrangers, qui coûtent cher à nos clubs, sont, en tous cas, en perte de crédibilité. Alain Michel au CR Belouizdad et Jean Michel Cavalli au MC Oran sont actuellement en difficulté et sur la sellette, alors que Dominique Bijotat qui a débarqué récemment chez nous pour la première fois n'a pas réussi à faire sortir le club le plus titré d'Algérie, la JS Kabylie, de l'impasse, au même titre d'ailleurs que le revenant Daniel Darko Janakovic au RC Arba, lanterne rouge de la Ligue 1. Même le sélectionneur national, le Français Christian Gourcuff, est de plus en plus contesté et son avenir à la tête des Verts dépendra de l'issue des deux matches du mois prochain contre la Tanzanie, dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2018. Les techniciens algériens ont réussi ces derniers temps de prendre le dessus, avec notamment la mémorable consécration de Kheireddine Madoui, élu meilleur entraîneur africain après ses deux historiques sacres continentaux (ligue des champions et super coupe d'Afrique) avec l'ES Sétif, sans oublier le titre de champion d'Algérie, alors qu'Abdelkader Amrani a offert au MOB le premier titre de son histoire, la Coupe d'Algérie. Un autre jeune entraîneur algérien est en passe de suivre les traces de Madoui, en l'occurrence Miloud Hamedi, qui a redonné à l'USM Alger son âme, en la qualifiant pour la première fois en finale de la C1 africaine et en la replaçant en tête du championnat national.