Tout auréolée de son quatrième sacre national, l'ES Sétif joue, cet après-midi (15h) à Bamako, son va-tout en coupe de la CAF, son second et dernier objectif de la saison, en match retrour des huitièmes de finale contre le meilleur club malien du moment, l'AC Djoliba, un recalé de la Ligue des champions d'Afrique. Même s'ils se sont imposés (3-1) chez eux à l'aller, les Sétifiens n'auront pas la tâche facile en terre malienne où des facteurs extrasportifs risquent de leur jouer un sale tour comme c'était le cas lors de leur dernière aventure en Angola où ils ont échappé belle à une élimination précoce dans cette épreuve africaine. Outre l'arbitrage maison, l'entraîneur de l'Entente, Ali Mechiche, redoute la torride chaleur sévissant actuellement dans la capitale malienne. Pour leur compliquer davantage la tâche, les Maliens ont pris la décision de programmer le match à 15h où la chaleur est à son pic. «Ce n'est pas facile d'évoluer sous une chaleur de 45 ou 47 degrés. C'est un sérieux handicap pour nos joueurs», concède Mechiche qui a une autre appréhension, la fatigue en l'occurrence. Ses poulains n'ont pas eu assez de temps pour récupérer leurs forces. Ils ont rallié Bamako vendredi soir, soit au lendemain du match contre l'USMH et ils n'avaient que la journée d'hier pour recharger leurs batteries. «Notre équipe a été soumise à un calendrier infernal, voire inhumain en cette fin de saison, en jouant 7 matches en 19 jours. C'est une charge très importante et je crains énormément la fatigue. C'est ma grande appréhension. Si nos joueurs arrivent à récupérer leurs forces, on se qualifiera pour la phase des poules, qui est le deuxième objectif du club en cette fin de saison», souligne le driver des néo-champions d'Algérie, privés des services de leurs internationaux et du trio Seguer-Belkaïd-Ziaya. Seguer est suspendu par la CAF, Belkaïd est retenu par un problème d'ordre familial alors que Ziaya a quitté le club après le match aller contre cette équipe de Djoliba au cours duquel il a été pris à partie par les fans sétifiens. Quant au président du club, Abdelhakim Serrar, il redoute un autre facteur, celui de la décompression, après la grandiose la fête de jeudi soir. «Je crains sérieusement le phénomène de la décompression. J'espère que nos joueurs vont oublier vite le titre et la fête de jeudi soir», dira Serrar qui veut atteindre la phase des poules bien qu'il regrette d'avoir engagé son équipe dans cette compétition africaine.