La ville de Yemma Gouraya vit depuis jeudi soir au rythme du 7e Festival international du théâtre de Béjaïa (Fitb). «Le Festival international du théâtre du Béjaïa nous a habitués à des nouveautés dans chacune de ses éditions. Pour cette année, je ne doute pas de sa réussite d'autant plus que c'est un grand nom du théâtre algérien, Omar Fetmouche, qui en est le commissaire», a déclaré le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, lors de son passage à la Casbah de Béjaïa. Il exprimera ensuite sa satisfaction du public bougiote qui s'intéresse et accompagne fortement les manifestations culturelles de la ville. «Béjaïa a un bel avenir culturel», a-t-il ajouté. Azzedine Mihoubi a ensuite assisté à la projection d'un documentaire retraçant l'histoire de Béjaïa depuis l'Antiquité à nos jours, présenté par le directeur de la culture de Béjaïa, Righi Khellaf. Ce dernier, en compagnie des responsables de son bureau d'études, ont saisi l'opportunité pour présenter leurs travaux au ministre. Ce dernier a ensuite rejoint l'esplanade du TRB pour assister au grand spectacle d'ouverture. Béjaïa s'illumine Ce rendez-vous incontournable des amoureux du 4e Art s'est invité dans la rue à partir de la maison de la culture Taous-Amrouche jusqu'à l'esplanade du Théâtre régional de Béjaïa (TRB), Abdelmalek-Bouguermouh. La cérémonie d'ouverture a été ponctuée par une parade composée de convois de huit barques artistiques, mêlant danseurs, clowns et cracheurs de feu entre autres, un défilé de vingt clowns motards suscitant une euphorie chez le public venu en masse assister à cette grande fête. Ce défilé s'est poursuivi durant plus d'une heure trente, un défilé de fanfares et de scouts musulmans algériens, de groupes folkloriques, défilé de cavaliers de fantasia avec six chevaux. Des spectacles de danse de rue, freestyle ont également ravi les présents avec notamment une représentation de Haroun El Kilani et ses danseurs. Hommage à Medjoubi, Boudia et Chafia Boudraâ «Je suis très heureux de me trouver à Béjaïa, et pour la première fois sur les planches du Théâtre régional de Béjaïa, Abdelmalek-Bouguermouh. Ce festival est un rendez-vous incontournable du 4e Art, il en est à sa 7e édition et on souhaite qu'il dure jusqu'à une 70e édition», a déclaré Mihoubi. Le ministre a par la suite tenu à saluer le commissaire du festival, Omar Fetmouche, qui se bat pour améliorer le festival et le théâtre algérien. «Quand on parle d'Omar Fetmouche, on ne doute pas de la réussite de ce festival, cet amoureux des planches qui a consacré sa vie au 4e Art et l'a hissé à un niveau universel», dira le ministre de la Culture en saluant à cette occasion tous ceux qui ont contribué à la réussite du théâtre algérien à l'intérieur et à l'extérieur du pays. «L'hommage à Azzedine Medjoubi, Mohamed Boudia et Chafia Boudraâ est très important car ces personnalités sont uniques et ont longtemps combattu et donné pour leurs pays.» Mme Amina Medjoubi, la veuve de Azzedine, et le fils de Mohamed Boudia, Abderrahmane, ont reçu respectivement des trophées symboliques du 7e Fitb en hommage aux défunts ainsi que Abdekrim Beriber, qui a représenté Chafia Boudraâ, n'ayant pas pu se déplacer pour des raisons de santé. «On a choisi le slogan de la lumière et du savoir pour cette édition, qui coïncide avec l'année de la lumière décrétée par l'ONU et l'Unesco et ainsi illuminer cette 7e édition du festival», a déclaré Omar Fetmouche. «Cette édition est aussi l'occasion de montrer au monde notre riche patrimoine et le riche potentiel de nos illustres artistes qu'ils soient ici en Algérie ou à l'étranger», a-t-il ajouté. Pour clôturer cette fabuleuse soirée d'ouverture, Omar Fetmouche a cédé la scène au chorégraphe, ancien directeur du Ballet national, El Hadi Cherifa. Ce diplômé de l'académie chorégraphique du Bolchoi, Théâtre de Moscou en Russie, a présenté une vraie comédie musicale jouée par 70 jeunes amateurs. Un projet qui a démarré en mars, nécessitant 150 jours de formation et 60 jours de création. «Je tiens à remercier Omar Fetmouche qui m'a donné le temps et l'occasion de présenter ce projet surtout que ce sont de jeunes adolescents et enfants qui y ont participé.» La musique de Lounis Aït Menguellat et de son fils Djaffar, de Si Moh, d'Idir, mais aussi d'Eric Clapton et Othmane Baly ont fêté formidablement fusionnées avec les chorégraphies. Les costumes réalisés par Fethya Zemmouri étaient somptueux. Smaïl Benhouhou (piano), Emrah Kaptan (basse/kawala) et Kheireddine Medjoubi à la percussion ont accompagné en live le spectacle.