Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, laisse planer le doute et maintient le suspense sur son avenir à la tête de l'EN, qui dépendra du tête-à-tête qu'il aura prochainement avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. "J'ai dit à la fin du match contre le Sénégal qu'il est possible que je parte dans un mois, car contractuellement, une élimination contre la Tanzanie peut rompre ce contrat. C'est tout ce que j'ai dit. Je vais prendre deux jours de repos et je vais réfléchir. J'ai un interlocuteur qui est le président de la Fédération. Il faut que je le rencontre pour évoquer la chose. Maintenant, je vais prendre deux jours de repos, j'en ai vraiment besoin», a déclaré le sélectionneur national à l'issue du match retour contre les Taifa Stars que ses poulains ont humiliés (7-0), mardi soir, sur le terrain de Mustapha-Tchaker de Blida. Visiblement affecté et éreinté par les vicissitudes vécues ces deux derniers mois, le Breton tient à mettre les choses au clair avec le patron de la FAF, qui n'avait pas apprécié sa fracassante sortie à la fin du match amical joué contre le Sénégal au stade 5-Juillet. L'ancien coach de Lorient semble convaincu que la rumeur sur son départ était nourrie sciemment par l'entourage des Verts, pas par la presse française qui l'avait annoncé à Rennes puis à Lille où il était pressenti à la place de son compatriote Hervé Renard qu'on présentait comme son probable successeur à la tête du onze algérien. «J'ai mal vécu les deux derniers mois» «J'ai très mal vécu les deux derniers mois. Je ne suis pas là pour rendre des comptes mais je n'oublie rien. Je suis vieux, j'ai 35 ans d'entraînement, je sais ce que c'est», a-t-il répondu à une question du Temps d'Algérie. Gourcuff qui vit sa première expérience à la tête d'une sélection nationale a subi une pression énorme et connu des moments pénibles, notamment lors de ses deux premières sorties dans le temple du 5-Juillet où il a été pris à partie par le très exigeant public de la capitale, qui scandait le nom de son prédécesseur, Vahid Halilhodzic, pour le vexer. Il s'attendait à ce qu'on lui accorde des circonstances atténuantes en raison de la défection de certains cadres de l'EN pour blessure, mais il n'en fut rien. «En Algérie, on n'a pas 50 joueurs de même valeur» «Le mois passé, six ou sept joueurs majeurs n'étaient pas là. On voit bien que l'EN avec ou sans Brahimi, ce n'est pas la même chose. Quand il y a Yacine Brahimi sur le terrain, c'est tout à fait autre chose. On l'a constaté une nouvelle fois lors de ce match retour contre la Tanzanie. Avec Feghouli à 100% de ses moyens, ce n'est pas la même chose non plus. Avec Ghoulam ou un autre, pas pareil aussi. Ce n'est plus la même équipe quand six ou sept majeurs ne sont pas là. En Algérie, on n'a pas 50 joueurs de la même valeur. Il faut avoir le courage de l'admettre. Les meilleurs joueurs, on les connaît, on les a répertoriés. Il faut que le groupe grandisse ensemble et qu'on arrive à peauefiner encore les automatismes. Quand un groupe fonctionne bien, les joueurs s'y intègrent beaucoup plus facilement», a expliqué Gourcuff dont les projections sur les prochaines échéances de l'EN trahissent son désir de poursuivre l'aventure avec les Verts. Ses joueurs tiennent à lui, ainsi que les responsables de la FAF.