Après les visites effectuées par le wali dans les cinq communes de la daïra d'Azazga, soldées par l'inauguration de divers projets, une réunion a été tenue au centre culturel de la ville d'Azazga avec les P/APC en vue de dynamiser le développement de leurs communes réciproques. Après la prise de parole par chacun de ces derniers sur l'état de leur localité, il s'est avéré que toutes ces communes, mis à part celle d'Azazga, enregistrent un déficit en matière d'infrastructure de base. C'est le cas particulièrement de la commune de Zekri qui se trouve coupée du reste de la daïra. La principale demande des présidents tournera autour de la construction de polycliniques. Tous ont saisi cette occasion pour se plaindre du rejet de leur demande de réalisation d'une structure sanitaire, sous prétexte que l'hôpital et la polyclinique de la commune d'Azazga se trouvent à proximité. Ce qui n'a pas ravi le P/APC de Freha. «Notre commune est dépourvue de structure sanitaire. Nous n'avons ni polyclinique ni ambulance. En cas d'urgence médicale, nos malades doivent courir vers les polycliniques de Timizart, Aghribs, Azazga, voire Mekla. C'est dire si nous payons cher notre proximité avec la commune d'Azazga», dira-t-il. Avant d'ajouter : «Chaque fois qu'une possibilité d'inscription d'un hôpital de 60 lits ou d'une polyclinique se présente, le fameux alibi de notre proximité avec l'hôpital ou avec la polyclinique d'Azazga est évoqué afin d'annuler tout espoir d'acquisition d'une telle structure. Même l'ambulance dont disposait le minuscule centre de santé de la commune nous a été enlevée. Notre centre est, depuis vingt ans, réduit à assurer des consultations médicales». L'inscription ou la réalisation d'une polyclinique ou d'un hôpital de 60 lits ne serait pas un luxe, selon le P/APC, qui met en avant la situation stratégique de sa commune et ses potentialités humaines. Quant au P/APC d'Ifigha, il expliquera que la réalisation d'une policlinique est plus qu'une nécessité, c'est une urgence. «On épargnera à la population ses déplacements constants vers l'hôpital de la daïra», précise-t-il. Si le président de la commune d'Azazga n'a signalé aucun souci en matière de santé, les citoyens de cette commune, quant à eux, ont soulevé plusieurs problèmes. Ainsi, Benadji Mohand Amokrane, président de l'Association de la défense et la protection des consommateurs de la wilaya, s'est demandé ce que sont devenus les projets des deux centres pour handicapés inscrits en 2005 et 2006 à Azazga. Le choix du terrain avait été fait, mais il sera envahi par les constructions illicites. Plusieurs contraintes, de différent ordre, ont été soulevées par les citoyens de ces cinq communes. Attentif, le wali a pris note de toutes ces demandes citoyennes.