Les six ressortissants algériens rescapés de l'attaque terroriste qui a eu lieu vendredi à l'hôtel Radisson Blu de Bamako (Mali) font partie du comité de suivi pour l'accord de paix au Mali. «La délégation algérienne sauvée de ce drame fait partie du comité de suivi de la mise en œuvre de l'accord de paix au Mali», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), Abdelaziz Benali Cherif. Cette attaque intervient au lendemain de la tenue de la sixième réunion du Comité de suivi de l'accord de réconciliation (CSA) présidé par l'Algérien Ahmed Boutache. «Le processus de réconciliation nationale en cours dérange les intérêts des terroristes et des criminels dans la région. Nous condamnons avec force toutes ces manifestations violentes. Le terrorisme n'a pas d'avenir dans notre région», a ajouté notre interlocuteur. Le porte-parole du MAE indique que les ressortissants algériens ne vont pas rentrer au pays avant de terminer leur mission au Mali. L'attaque au cours de laquelle 27 personnes ont été tuées par les assaillants dans l'hôtel Radisson, connu pour accueillir une clientèle étrangère et situé au centre de la capitale malienne Bamako. Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Al-Mourabitoune, un groupe lié à Al Qaïda, ont revendiqué l'attaque contre l'hôtel Radisson selon plusieurs médias dont le site d'Al Jazeera. Pour rappel, Al-Mourabitoune est un groupe terroriste fondé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar qui était à l'origine de la prise d'otage du site gazier de Tiguentourine à In Amenas en janvier 2013. Après ce drame, le gouvernement malien a annoncé l'état d'urgence pour 10 jours à compter de vendredi à minuit, selon un communiqué diffusé par la radio publique malienne ORTM. «L'état d'urgence institué permettra de renforcer les moyens juridiques des autorités administratives et compétentes pour rechercher et mettre à la disposition des autorités judiciaires des terroristes qui seraient en cavale et d'éventuels complices», selon la même source.