La commune montagneuse de Seddouk, sise à 70 km au sud du chef-lieu de wilaya, a bénéficié d'un programme immobilier de 130 logements de type publics locatifs (LPL). Inscrit en 2011, ce projet, en cours de réalisation, devrait être réceptionné dans un délai ne dépassant pas les 24 mois. Si les postulants à ces logements s'impatientent devant la lente cadence des travaux de réalisation, l'exécutif communal déplore le peu d'unités de logements accordées à leur commune, dont le nombre d'habitants dépassent les 30 000 âmes. Le nombre de demandeurs de logements dans la commune de Seddouk, qui se compte par centaines, dépasse largement celui des unités de logements en cours de construction dans cette région, ce qui rendra très difficile la tâche de la commission de daïra chargée de l'attribution de ces logements. Par ailleurs, l'APC de Seddouk, qui souffre également du manque de foncier susceptible de recevoir des programmes de logements conséquents, réclame la compensation de ce déficit par la dotation de la commune d'un quota important d'aides à l'autoconstruction dans le cadre de l'habitat rural. Le constat est similaire dans la municipalité d'Aït R'zine, où un chantier d'une vingtaine de logements sociaux est à l'arrêt depuis plus d'une dizaine d'années, prenant en otage les demandeurs de logement. Destiné à la résorption de l'habitat précaire (RHP), ce projet de 20 logements, implantés à hauteur du village Bouchekfa, est laissé à l'abandon, après la réalisation des fondements et l'élévation des poteaux. Selon une source au fait du dossier, un litige entre le maître de l'ouvrage et l'entreprise chargée des travaux est à l'origine de ce blocage et de la suspension des travaux de réalisation. «Les pouvoirs publics doivent intervenir pour débloquer la situation et relancer le projet», tempête un demandeur de logement dans la commune d'Aït R'zine.