Le bus du MC Alger a été caillassé à Constantine à sa sortie du stade Hamlaoui à la fin du match contre le CSC. Déçus par le résultat de la partie, de pseudos supporters du CSC se sont acharnés sur le bus du MCA et sur celui de leur équipe également. Des blessés ont été enregistrés notamment dans le camp mouloudéen. Le joueur Kacem Mehdi a été évacué vers l'hôpital de Constantine. Il s'en est sorti avec quatre points de suture au niveau du visage. Cette agression et ces dommages physiques risquent de coûter cher au CSC déjà en crise. La commission de discipline de la Ligue du football professionnel (LFP) doit se saisir du dossier et sanctionner le CSC, comme l'avait fait la FIFA contre l'Egypte lors du caillassage du bus de l'équipe nationale au Caire en 2009. La leçon Ebossé n'a pas été retenue et des sanctions exemplaires s'imposent pour éviter de tels incidents qui portent atteinte à l'image du football algérien. «On craint vraiment pour nos vies dans nos stades. Ces incidents nous font perdre l'envie et la joie de jouer au football», tonne le défenseur central du MCA, Redouane Bachiri, affecté et choqué par la mésaventure vécue à Constantine au même titre que ses camarades. La violence persiste encore dans notre football. Les campagnes de sensibilisation ne servent à rien et il est temps de sévir pour éviter d'autres drames. Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, n'a pas caché son étonnement et son effarement sur le climat de tension qui règne dans nos stades. Gourcuff est surpris par «la haine et le fanatisme» qu'il a découverts lors de ses précédentes virées aux stades algériens pour suivre les rencontres du championnat de Ligue 1 Mobilis. La situation est pire encore dans les championnats de divisions inférieures qui ne sont pas médiatisés. Il faut tirer à nouveau la sonnette d'alarme.