Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, devait recevoir, hier, Ljubomir Peskirevic, chairman d'Ifriqya & CEO, chargé de la réalisation de la Cité du cinéma à Sidi Bel Abbès. Les deux hommes se sont rencontrés une première fois à la fin du mois de juin dernier lors de la tournée de Peskirevic en Algérie, notamment à Sidi Bel Abbès, Oran et Alger. Les discussions entre les deux hommes porteront sur l'état d'avancement du projet qui intéresse les deux parties. Rappelons qu'à l'époque, Mihoubi avait qualifié ce projet de projet d'intérêt national puisqu'il permettra à notre pays de remettre les pieds sur selle dans le domaine de l'industrie cinématographique. Surtout après la disparition de l'ONCIC, liée à l'âge d'or du cinéma algérien. Signalons que ce projet, dont le capital se situe entre 2 et 3 milliards d'euros, selon les dires de Mohamed Oulgoureine, PDG d'Ifriqya Univers SBA, sera en partenariat avec des investisseurs privés au moins, des investisseurs privés nationaux et publics. Déjà l'Enie et CMA, relevant du secteur public national sont associés à ce projet. De même, Hasnaoui et Chiali, deux grosses pointures de Sidi Bel Abbès y figurent parmi les partants dans ce méga projet. Précisons que ce projet s'inscrit dans le cadre de la règle 51/49 régissant les investissements en Algérie. Si on se réfère aux propos du PDG de cette entreprise, le projet doit entamer dans les quelques semaines à venir sa phase de concrétisation. Donc, le représentant de l'exécutif et son hôte doivent examiner les facilitations que peuvent apporter les pouvoirs publics à une telle entreprise d'apparence gigantesque, eu égard à la taille de l'investissement et surtout à la taille de la surface dégagée pour le recevoir : 1500 hectares. Par ailleurs, les discussions autour de ce projet coïncident avec la décision des pouvoirs publics d'amputer le budget de la culture de 36%. Une proposition contenue dans la loi de finances 2016 pas encore adoptée par l'APN. Cette imputation est conséquente à la chute des recettes pétrolières. Mais l'intéressant dans ce projet c'est qu'il sera financé en partie par des opérateurs privés. Une première pour initier une industrie culturelle qui peut générer des richesses.