Vingt-quatre heures après la décision de la justice rejetant la plainte des lauréats au concours de résidanat de la faculté de médecine d'Oran, le nouveau doyen de cette institution monte au créneau. En effet, Abdelmajid Snaouber a publié, dans la soirée de lundi un communiqué où il a annoncé deux mesures susceptibles de rassurer les candidats et surtout de juguler la tension régnante. En premier, il a annoncé que la date du concours sera décalée d'une semaine pour permettre aux candidats de se rattraper. Ainsi, au lieu des 4, 5 et 6 décembre, le concours aura lieu les 12, 13 et 14 du même mois. Par ailleurs, le doyen annonce que le nombre de lauréats sera revu à la hausse. Il ne donnera pas de chiffres dans ce sens, mais d'autres sources indiquent qu'au lieu des 493 reçus lors du premier concours, il y aura 570 lauréats. Il a justifié cette décision par le fait de l'ouverture de postes budgétaires supplémentaires. D'un autre côté, le nouveau doyen s'est engagé à organiser les prochaines épreuves dans des conditions transparentes. Seulement, l'organisation du concours a été confiée au rectorat de l'université Ahmed Ben-Bella, au lieu de la faculté de médecine. Tout laisse à supposer que le nouveau doyen a été mandaté par le recteur pour approfondir le dialogue qu'il a déjà entamé avec eux. Un jour auparavant, les lauréats au concours de résidanat de la faculté de médecine d'Oran ont perdu leur ultime bataille. En effet, dimanche, la justice a tranché dans la requête qu'eux et leurs parents avaient introduite pour annuler la décision du rectorat de l'université d'Oran d'invalider les résultats et refaire le concours. La justice devait se prononcer sur l'affaire le 23 novembre et a ajourné sa décision sur demande des avocats de l'administration. Précisons que la décision de la justice a porté sur la forme et non pas sur le fond puisqu'elle n'a pas reconnu la qualité aux lauréats de porter plainte. Ainsi, 487 lauréats doivent refaire le concours les 12, 13 et 14 décembre puisqu'ils se sont déjà inscrits. La date limite des inscriptions a été arrêtée au 22 novembre par le rectorat de l'Université d'Oran. Le nombre global des inscrits pour le prochain concours est de 1086, au lieu de 1280 qui avaient participé à celui organisé le 17 octobre. Ce qui suppose qu'au moins 200 médecins généralistes ont renoncé au moins momentanément d'entamer des études de spécialité. Rappelons que la gendarmerie a été chargée d'enquêter sur l'affaire afin de mettre à nu les responsables de la fraude qui a entaché le premier concours. Mais le premier résultat palpable de cette affaire, c'est que désormais le rectorat de l'Université d'Oran reprend son autorité sur la faculté de médecine qui jouissait d'une certaine autonomie au temps du défunt Inesm. Autrement dit, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique récupère un territoire qui avait tendance à lui échapper au profit du ministère de la Santé. C'est du moins l'analyse d'un haut cadre de l'enseignement supérieur qui a requis l'anonymat.