Le gouvernement vient de créer sept nouveaux établissements de transport urbain de voyageurs qui devraient être opérationnels avant le 31 décembre 2009. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a signé les décrets exécutifs y afférents, accompagnés des cahiers de charges, le 2 mai dernier. Ces textes, pris en application des dispositions de la loi 01-13 du 7 août 2001 portant «orientation et organisation des transports terrestres», ont été publiés dans le numéro 29 du Journal officiel (16 mai). Selon la décision du gouvernement, il est question de doter sept wilayas d'établissements publics affectés à ce mode de transport terrestre. Les villes concernées par ce programme sont Chlef, Béjaïa, Biskra, Béchar, Jijel, Sidi Bel-Abbès et Ghardaïa. «L'établissement a pour objectif principal d'assurer, par les moyens appropriés, le transport public de voyageurs sur l'étendue du tissu urbain de la wilaya et ce, en conformité avec l'organisation générale des transports fixée par les pouvoirs publics», stipulent les différents textes. Ces entités industrielles et commerciales «assurent une mission de service public». Afin de monter ces entreprises, le gouvernement a pris plusieurs mesures. «Pour accomplir sa mission et atteindre ses objectifs, l'établissement est doté par l'Etat, dans le cadre de la législation et la réglementation en vigueur, d'un patrimoine et de moyens nécessaires à son fonctionnement», indique-t-on. De plus, il bénéficie d'une dotation financière initiale dont le montant sera fixé par arrêté conjoint des ministres chargés des Transports et des Finances. A cet effet, les textes signés par le Premier ministre précisent que «les opérations de transfert ou d'affectation des biens prévues par les présents décrets doivent être réalisées au plus tard le 31 décembre 2009». Les gérants, désignés par arrêté du ministre chargé des Transports, sont tenus d'acquérir, de gérer et d'entretenir les matériels roulants ou fixes nécessaires à l'exploitation de leur réseau. Ils sont tenus également de développer les installations et les équipements d'exploitation et de maintenance, de participer à l'étude et/ou à la promotion de tout moyen ou mode de transport collectif et de l'intégrer à la réalisation des missions qui lui sont confiées et de gérer ses stations urbaines et ses infrastructures propres ou liées au réseau exploité. Dans les cahiers des charges, il est dit que «l'établissement doit fournir à ses usagers des informations complètes sur ses services, les conditions de transport et les prestations supplémentaires éventuelles». Par la création de ces entreprises de transport, l'Etat renforce sa position dans un secteur en plein développement. D'autres villes du pays en sont déjà dotées à l'image d'Alger. Dans les lignes mixtes, les opérateurs privés n'arrivent pas à concurrencer l'Etusa. Les bus publics offrent aux usagers le confort qui manque encore chez les entités privées.