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Festival d'Annaba du film méditerranéen : Les réalisateurs, grands absents !
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 12 - 2015

On passera sur les problèmes de logistique, ceux de l'organisation mais jamais sur l'absence de la majorité des réalisateurs dont les œuvres sont projetées depuis vendredi au théâtre Azzedine-Medjoubi à Annaba.
Le retour du festival d'Annaba du film méditerranéen ne se sera pas fait, au final, avec éclat et les paillettes n'auront pas brillé très longtemps après la montée des marches. Le film Adama du réalisateur français Simon Rouby a été le premier projeté aux invités du festival.
Cette œuvre de 1h23 a été cousue à coup de dessin, encre, argile et beaucoup de créativité. On l'aura compris, il s'agit d'un film d'animation basé sur un récit véridique. Un conte retraçant un morceau de vie des tirailleurs sénégalais enrôlés durant la guerre 14-18 à la faveur de l'empire colonial français. Abdoulaye N'Diaye a été le dernier survivant des «forces noires» jusqu'à sa mort en 1998. C'est d'ailleurs son fils qui a transmis cette histoire au scénariste du film. Adama est la première création de Simon Rouby. Une première création pour raconter ces rencontres hors du temps et hors du commun.
Une continuité dans le récit de vie de ces soldats qui ont contribué lourdement à la victoire des colonisateurs. Loin des séquences pittoresques où les noirs deviennent des serviteurs des blancs. Adama, ce personnage frêle, construit à coup d'argile, attaché à son frère qu'il voit s'en aller un soir pour rejoindre les Nassaras. Ce jeune héros, incapable de supporter ce départ qui bouleverse tout son être, décide d'aller à sa recherche. Bravant la peur, il s'enfuit de son village et embarque clandestinement dans un cargo qui l'emporte vers l'inconnu. Vers la France, à Verdun dans l'espoir de retrouver Moussa.
Hors du commun
Abdel Sayed Daoud, le réalisateur égyptien de Hors du commun, n'est pas venu au FAFM. Il semble que son état de santé n'a pas permis son déplacement à Annaba. Pourtant, il aurait été certainement ravi de constater l'engouement suscité par la projection de son film vendredi soir au théâtre Azzedine-Medjoubi. Il aurait été peut-être moins ravi d'entendre son actrice, Naglaa Badr, parler de son œuvre après la projection. L'actrice principale de cette production classée dans le répertoire drame-friction où se confond souvent la réalité avec des séquences paranormales, a mis en lumière l'excellent jeu d'acteur de la très jeune actrice Mariam Tamer (Farida) et Khaled Abou Naja (Docteur Yahia).
En résumé, le pitch expose la force de l'ambition de l'homme lorsqu'il convoite un objet, un amour, une femme, une passion… Khaled Abou Nagaa a fini par trouver l'amour en cherchant une réponse à tous ces pouvoirs souvent considérés comme maléfiques par leur entourage. Dans Hors du commun, des scènes délirantes à l'image d'une troupe qui compose un cirque international sillonnant les ruelles de la ville en passant par le pensionnat tenu par Madame Hayet. Un lieu hors du temps où des personnages évoluent à l'ombre d'une actualité qui ne se fait pas du tout réjouissante.
En effet, des barbus sont aux aguets et les premiers à en faire les frais, sont Hayet et son ex- mari. Passant du statut d'artiste créateur, on le découvre plus tard barbu, décrochant les tableaux des murs. Ensuite, les membres du cirque qui au départ transmettaient de la joie à chacune de leur virée, ont fini par se faire caillasser par une bande de jeunes à la solde de barbus à peine voilés. Voilà en bref comment la trame du scénario s'est dessinée. Malgré sa longueur, Hors du commun a happé toutes les attentions du public qui a longuement applaudi.

L'Italie à tout prix
Vive émotion pour Mediterranea, le film du réalisateur italien Jonas Carpignano. Le public très nombreux hier au théâtre Azzedine-Medjoubi a vibré en chœur avec le parcours haletant de Ayiva (Koudous Seihon), l'acteur principal de cette production qui, dès sa sortie en septembre dernier, a raflé de nombreuses nominations. Mediterranea a été sélectionné, entre autres, à la 31e édition d'Independent Spirit Awards qui se tiendra en février prochain aux Etats-Unis pour le meilleur premier film, meilleur acteur et meilleur premier scénario. Il est certain que d'autres succès attendent aussi bien le réalisateur que celui qui a porté son scénario au grand écran, Ayiva. Les deux hommes se connaissent déjà.
Ils avaient déjà travaillé ensemble notamment à l'occasion du court métrage Chjàna, prix Controcampo du meilleur court-métrage au festival de Venise en 2011. Dans Mediterranea, Jonas Carpignano a mis en lumière l'atroce réalité de ces clandestins qui franchissent au péril de leur vie la méditerranée en espérant trouver un eldorado. Ayiva, lui, a quitté sa vie et sa famille en particulier sa fille au Burkina Faso, rêvant d'un lendemain meilleur dans le sud de l'Italie. Un rêve rapidement brisé, puisque dès son arrivée, la vérité le frappe de plein fouet. De petits boulots à la débrouille, Ayiva est plombé par la réalité, loin de tout ce qu'il pouvait imaginer. La sienne et celle des centaines de migrants qui tentent chaque jour leur chance à bord du radeau de l'espoir. Très près de la réalité en fiction et loin d'un documentaire reprenant un récit plus que jamais d'actualité, Ayiva et son ami Abas (Alassane Sy), vont s'accrocher au scénario de leur propre vie qui se joue. Malgré des personnalités qui s'opposent, l'un sociable, l'autre rebelle, ils vont faire preuve d'une extrême solidaritén surtout lorsque Abas se retrouve victime d'une agression suite à une manifestation qui aura mal tourné. Il s'en sortira grâce au réseau de soutien qui s'établit entre ses colocataires d'infortune, mais à quel prix !
Coup de cœur pour Mariam Tamer

Mariam Tamer ou la jeune actrice qui a interprété le rôle de Farida dans le dernier film Hors du commun de l'illustre réalisateur égyptien Abdel Sayed Daoud. Hors du commun, voilà un intitulé qui sied à la perfection à la jeune actrice qui n'atteint pas la dizaine d'années. Farida ne recevra pourtant pas de prix pour son interprétation. Ni en Algérie encore moins dans son pays de naissance, l'Egypte. Les jurys des compétitions de festivals dans le monde ne priment pas les enfants. Aucun prix ne viendra donc récompenser l'excellent jeu d'acteur de la petite. Même l'actrice principale Naglaa Badr (Hayat) le déplorera lors de la conférence de presse qu'elle a animée après la projection hier soir au théâtre Azzedine-Medjoubi. «Mariam mérite tous les prix mais hélas, elle ne peut encore en profiter puisqu'il n'existe pas de récompenses en direction du plus jeune acteur», a confié l'actrice.
Mariam Tamer a tout de même réussi à captiver toutes les attentions vers son interprétation d'un rôle qui a été, selon beaucoup, le fil conducteur du scénario cousu de drame, de comédie et de fiction. Jolie, malicieuse parfois sournoise, elle est parvenue à créer de l'émotion à chacune de ses séquences. Chapeau bas pour cette étoile qui à coup sûr deviendra une guest star reconnue pour son talent incontestable.
De notre envoyée spéciale à Annaba


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