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Le film méditerranéen a enfin son festival !
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Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2015

Depuis hier, jeudi, Annaba accueille le premier Festival du film méditerranéen. Dix-huit films sont en compétition jusqu'au 9 décembre 2015. Les longs métrages sont projetés en DCP au niveau de la salle du Théâtre régional Azzedine Medjoubi et de la maison de la Culture. Les séances sont prévues à 10h30, 14h30, 16h30 et 18h30. Tous les films en compétition sont suivis de conférence de presse ou de rencontres avec les cinéastes et les acteurs après la projection. Voici une sélection de films qu'il faut voir au festival.

Mediterranea
Ce film récolte des prix partout dans le monde. Il a décroché dernièrement le Pyramide d'or au 37e Festival international du film du Caire. Réalisé par le jeune cinéaste italo-américain Jonas Carpignano, le film raconte l'histoire douloureuse de jeunes migrants burkinabè qui ont traversé les déserts algérien et libyen, puis la Méditerranée pour s'établir dans le sud de l'Italie. Arrivés en terre européenne, les migrants, qui veulent seulement vivre normalement, découvrent la haine, le racisme et l'esclavage des temps modernes. L'humanité dans toute sa laideur !

Waynon
Ce long métrage libanais a la particularité d'être réalisé par un groupe de sept jeunes cinéastes d'après un scénario de Georges Khabbaz. Waynon (où sont-ils passés ?) est un récit bouleversant sur l'attente. L'attente de femmes, mères, sœurs et épouses. Leurs hommes sont partis et ne sont pas revenus. Ils ont été forcés au départ ou à la disparition dans un pays traversé par la guerre civile, par la haine politique, par les atteintes aux droits humains et par les mensonges. Un pays qui dévore ses hommes. Les femmes libanaises, comme les mères argentines ou algériennes, vivent entre espoir, tristesse et amertume. Waynon est un film mélancolique raconté sous la forme de sept récits à travers lesquels voyage la même douleur.

Les messages des cerises
Sulaf Fawakherji se met pour la première fois derrière la caméra. La comédienne syrienne, la plus en vue actuellement, est passée à la mise en scène. Rassailou al karaz (Les messages des cerises) évoque la tragédie du Golan syrien, sous occupation israélienne, à partir d'une histoire d'amour. Un amour que des barrières séparent. Sulaf Fawakherji, connue par ses positions pro-Bachar Al Assad, entend évoquer, à sa manière, à travers ce long métrage, l'attachement à la terre qui est une forme presque suprême de l'amour.

Dictatshot
Dictashot ou Kasr al dahcha, le nouveau film du Tunisien Mokhtar Ladjimi, est un drame psychologique à forte teneur politique. Il s'agit de l'histoire d'opposants mis dans un centre psychiatrique où ils sont soumis à des maltraitances. Une situation qui ne peut durer puisque la Révolution n'est pas loin. Mokhtar Ladjimi, qui est à son deuxième long métrage, critique à sa manière les effets dévastateurs de l'oppression et de la fermeture politique. Le cinéma tunisien, post-Ben Ali, tente péniblement de régler ses comptes avec la dictature qui a étouffé le pays pendant cinquante ans. Dictashot confirme tout le talent de la comédienne Fatma Ben Saïdane.

Madame Courage
Madame Courage est le nom donné par les jeunes aux psychotropes. Dans cette nouvelle fiction, déjà projetée à Venise, Tunis et Le Caire, Merzak Allouache plonge dans l'univers d'un adolescent, Omar, qui tente de survivre dans un bidonville du côté de Mostaganem. Omar, voleur à la tire, consomme des comprimés euphorisants pour échapper à la dureté de son existence et pour mettre un voile sur l'absence de perspectives pour un jeune de son âge dans un pays plombé. Madame Courage sera projeté en avant-première nationale à Annaba, samedi 5 décembre à 18h30.
Le scarabée des cendres
Khnifest'Rmad (Le scarabée des cendres), de la Marocaine Sanaâ Akroud, est une comédie romantique construite comme un conte des Mille et Une Nuits. Un roi, Moulay El Ghali, cherche une épouse. Choisira-t-il une fille de modeste situation pour avoir des enfants de sang royal ? Il y a une sacrée dose de fantaisie et d'ironie dans ce premier long métrage que Sanaâ Akroud réalise. Un film inspiré de la culture populaire maghrébine. Les dialogues, qui sont écrits en une langue presque lyrique, confirment le souci de la réalisatrice de mettre en valeur l'art de la parole, si riche en Afrique du Nord.
Adama, le monde des souffles

«Ouvre les yeux de ceux qui vont devenir des hommes», dit le sage dans ce film d'animation du Français Simon Rouby. En 1916, Adama, 12 ans, qui vit dans un village en Afrique, quitte son village à la recherche de son frère aîné. Il traverse terres et mers pour se retrouver en Europe. Dans ce monde que l'enfant ne connaît pas, la guerre fait rage. Les hommes s'entretuent à coups de balles réelles et de bombes. Avec une touche poétique, Simon Rouby, qui est artiste peinte et sculpteur, offre une œuvre intelligente sur l'inocence et sur la brutalité. Les enfants ne comprendront jamais les jeux dangereux des adultes !

Soleil de plomb
Le cinéma croate se distingue ces dernières années par la qualité artistique des films, par la profondeur des sujets traités et par la fraîcheur de la mise en scène. Soleil de plomb (The High sun) de Dalibor Matanic revient sur la tragédie des Balkans en racontant des histoire sur trois décennies consécutives (à partir de 1991) et dans deux villages différents. Deux villages représentatifs de «deux nations». Une manière fine d'essayer de reconstituer une mémoire tourmentée sans perdre l'espoir d'un jour heureux. C'est également un récit sur un amour interdit. L'interdiction de l'amour mène fatalement à la haine et aux déchirements. Soleil de plomb est candidat aux Oscars du meilleur film étranger aux Etats-Unis.

Saïd ould Khelifa. commissaire du festival
A la découverte de nouvelles écritures cinématographiques
Le cinéaste Saïd Ould Khelifa, commissaire du Festival de Annaba du film méditerranéen, rappelle qu'Hippone fut par le passé un lieu de rassemblement de tous les cinéastes de la Grande bleue. Les Journées cinémathograhiques méditerranéennes de Annaba (JCMA) ont été organisées à trois reprises dans les années 1980 et 1990. «L'institutionnalisation du festival permettra une certaine pérennité. Et qui dit perennité, dit exigence de qualité. Tous les films projetés durant cette édition sont récents. Certains représentent leurs pays aux oscars comme Waynon du Liban. C'est également la découverte de nouvelles écritures cinématographiques. Je pense au film italien Mediterranea. Chaque année, nous proposerons une thématique à débattre en l'accompagnant de films. Pour cette première édition, nous avons proposé un débat sur l'immigration clandestine.
Il se trouve que Annaba a été très touchée par le phénomène des harraga. Nous avons invité à la table ronde (6 décembre) des associations concernées par ce phénomène tragique», a relevé Saïd Ould Khelifa. Des films traitant de la question de la migration seront projetés durant le festival comme La pirogue de Moussa Touré (Sénégal) et Frontières de Mostéfa Djadjam (Algérie). «Nous voulons pousser le festival hors de ses murs. C'est pour cela que nous allons projeter des films dans les prisons. C'est une première en Algérie, mais c'est courant ailleurs. Le cinéma peut faire œuvre de citoyenneté dans les lieux de détention», a-t-il souligné. Le festival rendra hommage à des artistes disparus cette année, comme Benamar Bakhti, Amar Laskri, Omar Sharif et Nour Chérif.


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