Une centaine d'habitants du village d'Ighil Oujilban ont mené une action de protestation hier devant le siège de la wilaya afin de s'élever contre la pénurie d'eau potable qui frappe leur localité depuis des années. A en croire un résident de ce quartier situé à la périphérie de la ville de Béjaïa, «cette situation dure depuis une quinzaine d'années». Selon un élu, «le réseau d'alimentation en eau potable réalisé ces dernières années s'est trouvé vite saturé par une demande qui va crescendo, dopée par un développement tentaculaire des constructions», d'où la nécessité de procéder à une extension du réseau existant. Ighil Oujilban, à l'instar de tous les greffons qui ne cessent de prendre forme autour de la ceinture urbaine du chef-lieu, souffre d'un manque flagrant de commodités, en dépit des efforts déployés par les autorités communales. Mais ces efforts en matière de développement n'arrivent pas à suivre la poussée urbaine, d'où toutes ces insuffisances. A propos d'eau potable, le village était, il n'y a pas longtemps, alimenté par camion-citerne. Les foyers disposaient en tout et pour tout d'une dizaine de minutes afin de remplir ce qui pouvait l'être. Plusieurs villages ont vu le jour ces dernières années à la périphérie de Béjaïa, comme Ain-Skhoune, Taghzouyth, Ibouhthamène, et ne cessent d'étendre leurs tentacules avec des besoins toujours aussi importants en matière d'eau potable, d'énergie, de routes, de réseaux d'assainissement et autres demandes en matière d'infrastructures sociales… Ces localités sont montées plusieurs fois au créneau afin de crier leur ras-le-bol quant à la non-satisfaction de leurs revendications.