La chute des recettes pétrolières se fait sentir de plus en plus. L'Exécutif s'inscrit désormais dans l'après-pétrole en cherchant des secteurs pouvant générer des profits à même d'atténuer la crise financière actuelle. Le tourisme semble être le secteur le plus indiqué. C'est l'un des objectifs fixés par les organisateurs des assises nationales prévues aujourd'hui et demain au Palais des nations à Alger sur le plan national d'aménagement du territoire pour l'an 2030, décliné dans une thématique générique «La dynamique territoriale : une alternative pour un développement économique durable». Le ministère du Tourisme, organisateur de l'évènement, réunira à cette occasion plus de 1200 acteurs du secteur pour aborder également la question lancinante de «construction d'une économie nationale diversifiée et forte hors hydrocarbures en se basant sur cinq secteurs essentiels alternatifs que sont l'agriculture, l'industrie, le tourisme, les services et le savoir». L'ouverture des travaux se fera en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Ceci constitue un message particulier, celui de l'appui des hautes autorités à cette stratégie de diversification des ressources, surtout en cette conjoncture peu favorable marquée par un recul inquiétant des revenus pétroliers. L'occasion sera aussi, selon les organisateurs, de «renforcer les orientations stratégiques de ce programme en tant qu'élément essentiel de la dynamique socioéconomique et créatrice de richesses à travers toutes les régions du pays, notamment le Sud et les Hauts-plateaux». L'autre objectif attendu de ces assises est de faire de l'Algérie une destination d'avenir. Il s'agit, effectivement, selon le département de Amar Ghoul, de faire du tourisme un levier puissant de croissance, d'emploi et de développement du pays. Une «feuille de route» pour la relance du secteur sera, après débats, dégagée, précise-t-on. Une «plateforme qui permettra d'évaluer la première étape de mise en œuvre du programme national et du plan directeur de l'aménagement du tourisme à l'horizon 2030», ajoute-t-on. L'aménagement de certaines régions de manière à leur permettre de participer à la dynamique engagée ces dernières années pour assurer la sécurité économique est, par ailleurs, la question à laquelle les 1200 participants aux assises auront à répondre. En somme, ce sont, donc, toutes les potentialités que renferme l'Algérie qui seront débattues aujourd'hui et demain. On rappellera également que le plan d'aménagement du territoire, mis à exécution en 2011, repose sur trois piliers fondamentaux qui se rejoignent sur un seul objectif : préserver le capital naturel et le patrimoine culturel. Le plan en question a été dicté suite à «l'absence d'une politique nationale et l'inefficacité des programmes qui ont précédé car dépourvus d'autorité, de fonds, d'instruments et même de conception.»