Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a affirmé hier que le relèvement des tarifs de l'eau n'est pas à l'ordre du jour pour le moment. Pour ce qui est des retombées de l'augmentation des tarifs des carburants, le ministre qui était en visite à Bordj Bou Arréridj a précisé qu'il faudra effectuer des études pour situer les effets de cette augmentation sur le secteur et notamment sur la réalisation des projets, même s'il n'a pas écarté la possibilité de les réévaluer. Nouri, qui a reconnu que des projets du secteur ont été gelés, a déclaré que cette opération est relative. «Par rapport aux autres secteurs, le gel a été léger», a-t-il précisé avant de rappeler que ce secteur est stratégique puisqu'il a pour mission notamment de satisfaire les besoins de la population en eau potable. Nouri a déclaré également qu'il était trop tôt pour parler de sécheresse. «Nous ne sommes qu'au début de l'hiver», a affirmé le ministre qui a rappelé que le plus grand taux de remplissage des barrages n'est connu qu'à la fin du mois de mars. Il a affirmé que ce taux est actuellement de 70% en moyenne. Aucun plan d'urgence n'est envisagé selon Nouri qui parle de «situation maîtrisée». Le ministre a, dans ce sens, appelé les citoyens à éviter le gaspillage de l'eau tout en insistant sur l'exploitation rationnelle de cette ressource. Lors de sa visite, le ministre a inspecté, entre autres, les projets de transfert des eaux du barrage de Tilsdit situé dans la wilaya de Bouira vers les cinq communes de la daïra de Mansourah et de celui de Tichihaf situé dans la wilaya de Béjaïa vers huit autres communes du nord de la wilaya. 2000 milliards de centimes ont été consacrés à ces projets qui devront permettre d'alimenter dès le mois de mars la localité de Ouled Sidi Brahim en eau potable, a-t-il révélé. Mansourah et El Mehir en bénéficieront au plus tard au cours du mois de Ramadhan, a-t-il encore annoncé