L'ex-candidat à l'élection présidentielle, Ali Benflis, juge qu'il est «triste» que le texte tel qu'il a été présenté, est réduit à «incorporer une logorrhée politicienne sans consistance, sans profondeur de vues et sans cohérence politique ou juridique». Plus critique, il estime, dans une déclaration rendue publique hier, que la Constitution est «instrumentalisée» par le régime pour durer. «Il est triste pour le pays que la Constitution de la République soit instrumentalisée par le régime politique en place à la seule fin de gagner des sursis et de durer», a-t-il martelé, estimant que cette Constitution «n'est pas celle de la République». «Il est triste pour le pays que la Constitution de la République ne soit soumise à une révision que pour différer l'impératif retour au jugement du peuple souverain (…)», a encore jugé le président de Talai El Hourriyet non sans rappeler qu'il avait décliné par deux fois l'invitation de prendre part aux consultations «parce que je n'étais absolument pas convaincu de la justesse de la démarche adoptée».