Les professeurs du lycée Les Oliviers observent une grève depuis dimanche dernier pour protester contre l'absence de tout le staff administratif dirigeant. «Le lycée fonctionne sans proviseur, sans censeur et sans surveillant général», nous a affirmé Mouloud Deboub, professeur de mathématiques au sein de cet établissement et syndicaliste du Cnapest. En effet, le lycée est sans encadrement administratif, depuis la nomination dans une wilaya de l'ouest du pays de l'ancien proviseur à une fonction supérieure de l'Etat et le départ en retraite de l'adjoint d'éducation et du directeur des études. «La direction de l'éducation avait promis de suppléer à cette vacance dès la rentrée des vacances d'hiver, soit dimanche passé, mais elle n'a pas respecté ses engagements», nous a révélé notre interlocuteur. Et d'ajouter : «Nous sommes menés en bateau par la direction de l'éducation qui n'arrête pas de donner des assurances qu'elle ne tient pas.» Même s'ils ne soutiennent pas directement cet arrêt de travail, les élèves se montrent toutefois solidaires de leurs enseignants et fustigent la direction de l'éducation. «Nous ne comprenons pas comment un établissement peut se retrouver soudainement vidé de l'ensemble de ses responsables en pleine année scolaire alors que la réglementation n'autorise pas les départs en retraite avant la fin de l'année», s'interrogent un groupe d'élèves de terminale. Les enseignants qui ont mis à exécution leur menace de grève dès le retour des vacances se disent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à «la nomination officielle à ces postes des trois principaux dirigeants du lycée, seuls à pouvoir assurer le fonctionnement normal de l'établissement», avertissent encore les enseignants de ce lycée.