Un incendie s'est déclaré très tôt dans la matinée d'hier au niveau du complexe touristique Azur, situé à Zéralda, dans la banlieue ouest d'Alger, et causé la mort de sept personnes et des brûlures à un autre individu. «Ce matin, le 13 janvier, à 2h33, (..) un incendie s'est déclaré dans un bungalow d'une superficie de 200 m2 au niveau du complexe touristique Azur dans la commune de Zéralda, (causant…) le décès de 7 personnes, carbonisées, et des brûlures à 1 personne», a indiqué un communiqué de la Protection civile. Pour connaître l'origine de l'incendie, le chef de la compagnie de gendarmerie de Zéralda, Samir Mikhalif, a révélé sur une chaîne privée qu'il s'agit bel et bien d'un acte criminel. «Nous avons reçu un appel téléphonique nous alertant sur une agression au niveau du complexe touristique Azur-Plage. L'agression consiste en l'intrusion d'un groupe de jeunes dans une kheïma qui se trouvait à l'enceinte du complexe pour y mettre le feu. Cet acte a causé la mort de 7 individus, dont 2 femmes, âgés entre 25 et 35 ans. En présence du procureur de la République près la cour de Chéraga, une enquête a été aussitôt ouverte.» De son côté, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a, dans un communiqué rendu public, fait savoir qu'une enquête a été ouverte par les services concernés pour connaître les causes de l'incendie déclaré dans une partie de l'établissement touristique Azur-Plage à Zéralda. Pour venir à bout des flammes, vers 3h50, d'importants moyens humains et matériels, dont 7 engins d'incendie et 10 ambulances ont été mobilisés par les services de la Protection civile. Pour le moment, les motivations des criminels n'ont pas été révélées, d'autant plus que l'enquête est toujours en cours. Cela dit, des témoins évoquent que la bande de jeunes qui se sont infiltrés à l'intérieur du complexe, puis dans le bungalow en question ont fait usage de produits pyrotechniques, notamment «signal» et les fumigènes, généralement utilisés dans les stades et lors des fêtes religieuses et de mariage. Cet acte criminel nous rappelle à quelques détails près l'épisode de la vague de violences orchestrées en 2001 contre des femmes «vivant seules» à Hassi Messaoud que des habitants chauffés à blanc voulaient chasser à tout prix pour «purifier» leur ville, ou encore à Tichy, sur la côte est de Béjaïa, où des jeunes gens ont mené durant l'été 2011 ce qu'ils ont appelé une guerre contre le tourisme sexuel. Que ce soit au sud ou au nord, la joie a côtoyé la peine, mais cette fois-ci, la bêtise humaine a atteint son paroxysme à telle enseigne que des vies humaines sont sacrifiées sur l'autel de la «morale».