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L'Atlantide a-t-elle existé ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 06 - 2009

Le mystère de l'Atlantide est entré dans l'histoire par quelques phrases d'un dialogue de Platon. Les premières références connues de l'Atlantide apparaissent dans deux de ces dialogues, le Critias et le Timée. L'énigmatique empire des Atlantes défie la sagacité des chercheurs depuis vingt-cinq siècles. Des milliers de volumes lui ont été consacrés. A peu près autant d'hypothèses ont été formulées sur la localisation de l'Atlantide. Trois sont sérieuses.
Le témoignage de Platon
Vers 355 avant notre ère, le Timée et le Critias fondent le mythe de l'Atlantide. Comme les autres œuvres du philosophe, les textes se présentent sous forme d'entretiens entre plusieurs personnes :
Socrate, le maître de Platon
Timée, philosophe pythagoricien
Critias, politicien sans scrupule
Hermocrate, ancien général syracusien
«Oui, Solon, il fut un temps, avant la plus grande destruction par les eaux, où la cité qui est aujourd'hui celle des Athéniens était, de toutes, la meilleure dans la guerre (...) En ce temps-là, on pouvait passer par cette mer (l'océan Atlantique ?) Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez les Colonnes d'Hercule (...)
Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux (...)
Cette puissance, ayant une fois concentré toutes ses forces, entreprit en un seul élan d'asservir votre territoire et le nôtre et tous ceux qui se trouvent de ce côté-ci du détroit. C'est alors, ô Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux de tous son héroïsme et son énergie. Car elle l'a emporté sur toutes les autres par la force d'âme et par l'art militaire (...)
Mais, dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre effroyables et des cataclysmes. Dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terrible, toute votre armée fut engloutie d'un seul coup sous la terre, et, de même, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut.
Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cet océan est difficile et inexplorable, par l'obstacle des fonds vaseux et très bas que l'île, en s'engloutissant, a déposés.» Timée, traduction 1925.
Ce passage du Timée, détaillé et confirmé dans le Critias (ou l'Atlantide), un autre des dialogues de Platon, entretient le «mystère atlante» depuis près de vingt-cinq siècles.
Ces renseignements rapportés par Platon proviennent d'une tradition recueillie en Égypte par Solon, un des sages qui ont donné à Athènes ses premières lois. Les prêtres de Sais auraient communiqué au voyageur grec ce qu'ils savaient de la mystérieuse île et de l'empire qu'elle commandait.
Selon ces Égyptiens, neuf mille ans avant la venue de Solon, les ancêtres des Athéniens auraient repoussé des envahisseurs venus de l'Ouest, depuis un vaste continent «plus grand que la Libye et l'Asie réunies», situé en face des colonnes d'Hercule, nom antique du détroit de Gibraltar. Pour les Grecs, la «Libye» était une vaste région de l'Afrique.
Selon les prêtres de Sais, les Athéniens auraient réussi à triompher de cette redoutable puissance, mais au prix de terribles sacrifices. En fait, leur victoire finale n'aurait été acquise qu'après le cataclysme qui aurait détruit l'Empire atlante.
Si le Timée évoque la fin de l'île atlante, le Critias fournit davantage de renseignements sur son histoire, son organisation et ses ressources.
L'Atlantide selon Platon
Poséidon, le dieu des flots, aurait confié un titre royal à Atlas. Celui-ci aurait alors donné son propre nom et des lois au grand empire occidental.
D'après le récit de Platon, la richesse minière de l'île atlante était considérable. On y trouvait de l'or, mais on y fabriquait surtout de l'orichalque, que plusieurs historiens, dans ce cas précis, identifient à l'ambre des côtes baltiques de l'Europe.
Le sol était recouvert de forêts, qui fournissaient d'importantes quantités de bois pour la construction des bateaux. Bétail et gibier abondaient, ainsi que champs de céréales et vergers. Bref, l'île atlante était une sorte de pays de Cocagne.
On y voyait, toujours selon le récit de Platon, de nombreux éléphants. La pierre y était de bonne qualité et permettait la construction de monuments impressionnants. L'ami de Socrate précise : «Les Atlantes tiraient cette pierre de dessous la périphérie de l'île centrale. Il y en avait de la blanche, de la noire et de la rouge.»
La force militaire des Atlantes était à la mesure des richesses de leur contrée : une flotte de mille deux cents navires, une armée de dix mille chars...
Bien entendu, les chiffres rapportés par Platon doivent être considérés avec méfiance. Ils n'en traduisent pas moins un ordre de grandeur impressionnant. Malheureusement, le Critias est resté inachevé, et son auteur n'a pas eu le temps de nous raconter, en détail, la fin de l'Empire atlante.
A la recherche de l'Atlantide
Curieusement, l'existence d'un tel État n'a pas été confirmée par les autres récits qui nous restent de l'Antiquité. Dans les textes homériques, on trouve bien le nom d'Atlas, et l'île d'Ogygie, où règne la redoutable Calypso, qui pourrait éventuellement être l'Atlantide. Mais elle n'offre que peu de ressemblances avec le récit platonicien.
La lutte de Zeus contre les Titans, évoquée dans la cosmogonie écrite par Hésiode, pourrait également rappeler la guerre entre les Athéniens et les Atlantes. C'est une hypothèse risquée.
Déjà, à l'époque de Platon, on tend à mettre en doute l'authenticité du récit transmis par Solon.
Crantor de Soles, le premier commentateur de Platon, se serait rendu en Égypte pour vérifier, auprès des prêtres de Sais, la véracité des événements contés au Grec Solon au VIe siècle avant notre ère.
Il n'a pas dû trouver beaucoup de preuves : il n'existe aujourd'hui aucune source égyptienne pour confirmer le Critias et le Timée. Sauf, bien entendu, si l'on identifie les Atlantes à ces mystérieux peuples de la mer et du Nord qui ont déferlé sur l'Égypte vers la fin du IIe millénaire.
Les soldats des «Peuples de la Mer» apparaissent sur les murs du temple de Médinet Habou, en Egypte. Ces peuples ont été vaincus par Ramsès III.
Par la suite, de nombreux géographes et philosophes antiques refuseront de prendre au sérieux l'existence de l'île atlante.
Aristote, Strabon, Ptolémée ou Pline s'en moqueront ouvertement, tandis que Philon le juif, Jamblique ou Proclus, philosophes de l'école néo-platonicienne d'Alexandrie, se contenteront de reprendre les propos de Platon, mais sans rien y ajouter.
Depuis la fin du XIXe siècle, de nombreuses théories se sont succédé. Trois de ces théories semblent plus sérieuses que les autres.


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