La révision constitutionnelle dont l'adoption ne saurait tarder enclenche une série de révisions d'autres textes législatifs. Les lois sur les partis et les associations seront ainsi revues, selon le ministre de l'Intérieur. Ce sera juste après l'achèvement du processus de révision constitutionnelle, a révélé hier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, qui a annoncé cette série de «réformes». «En application des instructions du président de la République et juste après l'achèvement du processus de révision constitutionnelle, le ministère de l'Intérieur organisera des ateliers pour procéder à des réformes profondes de plusieurs textes portant directement sur la gestion des affaires publiques», a affirmé M. Bedoui dans une allocution prononcée lors de l'inauguration des portes ouvertes sur la commune à l'Ecole nationale d'administration (ENA) Ahmed-Medeghri. Ces ateliers seront chargés «de revoir les lois sur les partis politiques, les associations, les réunions et les manifestations publiques», a-t-il souligné, précisant que le projet de révision constitutionnelle décidé par le président de la République «comprend des réformes politiques profondes». «Il constitue un projet de société qui s'adapte aux mutations survenues dans le monde», a-t-il dit. La révision constitutionnelle, a-t-il dit, permettra de «consolider la démocratie participative à travers la mise en place d'un cadre juridique qui consacre la participation du citoyen à la gestion des affaires du pays et contribue à la mobilisation des forces vives de la société, notamment les jeunes, en faveur du développement à tous les niveaux». Elle constituera, a ajouté M. Bedoui, une occasion d'«exprimer une volonté populaire forte pour l'édification d'un Etat de droit respectueux des libertés individuelles et collectives». M. Bedoui a saisi cette occasion pour se recueillir à la mémoire des martyrs qui sont tombés en combattant les «groupe barbares» durant les années 1990 dont les membres des délégations exécutives, les gardes communaux, les citoyens bénévoles ainsi que les groupes de légitime défense. La charte pour la paix et la réconciliation nationale votée par le peuple en «toute souveraineté» a permis de réunir les «conditions idoines pour la réalisation d'un développement global grâce au recouvrement de la sécurité et de la stabilité». La sécurité et la stabilité, a affirmé le ministre, sont devenues une «réalité palpable» à la faveur d'un «processus sain et responsable de réconciliation nationale mis en œuvre dans la transparence, la vigilance et la flexibilité».