Un hommage à la grandeur de l'homme a été rendu, avant-hier à Tizi Ouzou, à Imache Amar, l'un des pionniers du nationalisme algérien. Sa famille et l'association Imache Amar, du village d'Ath Mesbah, en collaboration avec la maison de la culture Mouloud-Mammeri, a organisé cet hommage à l'occasion de la commémoration du 56e anniversaire de sa mort. Des enseignants universitaires de tamazight, à l'instar de Saïd Chemakh et Karim Salhi, ou encore de l'officier de l'ALN Ouali Aït Ahmed y ont pris part. Imache Amar fut l'un des fondateurs de l'Etoile nord africaine dont il était le secrétaire général. Il a été également rédacteur en chef du journal El Ouma, créé en 1930. Comme les conférenciers l'ont si bien expliqué, le combat d'Imache Amar s'est déroulé en dehors de l'Algérie, en France, où il a consacré l'essentiel de son travail à la sensibilisation et à la conscientisation des ouvriers algériens. Prenant la parole, Si Ouali dira haut et fort que l'histoire de notre pays a été négligée. «La période allant de 1954 à 1962 ne représente pas toute notre histoire, elle est juste la boucle d'un combat entamé depuis des millénaires.» Les conférenciers ont nié, à l'unanimité, que Messali Hadj est le père fondateur de l'Etoile nord africaine. «On ne fait que mentir en disant qu'il est le père fondateur de l'ENA. Il était parmi les 22 membres fondateurs, sachant qu'il n'est arrivé en France qu'en 1927», diront-ils. Tout comme ils nieront les propos attestant que le drapeau national a été conçu par sa femme. «C'est faut et impossible, ce fut un travail commun au sein de l'ENA.» Durant le débat, les conférenciers ont tenu à expliquer à l'audience qui s'est basée essentiellement sur la question Messali El Hadj, qu'ils se sont appuyés sur des écrits d'historiens. Et Saïd Chemakh de commenter : «Chaque fois qu'on évoque Messali, ça tourne à la chamaillerie.»