ce vaillant combattant de la première heure au sein de l'Etoile nord-africaine est décédé une certaine nuit du 6 au 7 février 1960. Le hall de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri a abrité vendredi dernier une cérémonie de commémoration et un hommage rendu à Imache Amar. Parallèlement, une exposition de documents historiques retraçant son parcours politique et militant a eu lieu ainsi que le recueillement sur sa tombe au cimetière d'Aït Mesbah. A rappeler que ce vaillant combattant de la première heure au sein de l'Etoile nord-africaine est décédé une certaine nuit du 6 au 7 février 1960 dans son village natal d'Aït Mesbah, commune de Béni Douala. La journée de samedi dernier, a été riche en communications et en conférences présentées par d'éminents historiens. Hacène Dahlal passera au charbon en premier pour évoquer le parcours de Imache Amar. Son intervention portera sur le thème «Le Mouvement national de l'Etoile nord-africaine». Il sera suivi par un autre thème intimement proche d'une conférence animée par le chercheur et officier de l'ALN, Ouali Aït Ahmed. La communication est intitulée «Imache Amar: de la fondation de l'Etoile nord-africaine à la création du Parti pour l'unité et l'action (PUA). Abdennour Abdeslam quant à lui abondera sous le thème «Imache Amar: le père du nationalisme algérien» avant de clore par une autre communication intitulée «Imache Amar: un précurseur de la modernité politique» présentée par Saïd Doumane. A noter que Saïd Dahlal a insisté sur la particularité de la date de la création de l'Etoile nord-africaine Pour lui, celle-ci n'était pas fortuite puisque c'est en 1927 que l'arabisation a commencé à se dessiner sous les oripeaux de la colonisation française. Pour l'orateur, la création de l'Etoile nord-africaine répond donc à l'exigence de contrer cette politique du colonisateur qui comptait par-là de faire oublier au peuple algérien et nord-africain en général leur histoire authentique. Rappelons au passage que Imache Amar est né le 7 juillet 1895 au village d'Aït Mesbah, dans la commune d'Aït Douala. Il fit ses études primaires à Taguemount-Oukirouche. Il émigra en France lorsque la Premier Guerre mondiale éclata. Dans l'Hexagone, Imache Amar a été employé dans des mines du Pas-de-Calais dans le nord de la Franche. Il sera également embauché à l'usine, pneumatique, Michelin, à Clermont-Ferrand, dans la fabrique des armes navales de la Charente avant d'aller à Paris pour travailler dans l'usine Roger et Gallet. Il sera licencié de son travail à cause de ses activités politiques en 1934, ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre son travail de sensibilisation des 100 000 travailleurs algériens résidant à Paris. Emprisonné après la dissolution de l'Etoile nord-africaine, Amar Imache créera la Glorieuse étoile nord-africaine (Gena). Il sera aussi le fondateur du journal El Ouma dont il sera le rédacteur en chef. Ce militant kabyle, algérien et nord-africain surtout sera dans le viseur de la police allemande pour son discours véhément à l'endroit du fascisme. Sous le titre de Brochures, les écrits d'Imache Amar seront étudiés dans toutes les universités du monde. Il sera l'un des précurseurs de la lutte pour les droits de l'homme. Imache Amar mourut en 1960 avant de voir l'Algérie indépendante.