Evènement ■ La Maison de la Culture Mouloud Mammeri s'apprête à abriter les festivités de la commémoration du 55e anniversaire de la mort de l'imminent fondateurs du mouvement national, Imache Amar, vendredi et samedi prochains. Au programme de cet évènement organisé en collaboration avec la direction de la culture et l'Association Imache Amar du village Aït Mesbah, dans la commune de Béni Douala, un recueillement et un dépôt de gerbe de fleurs sur sa tombe au cimetière de son village natal Aït Mesbah vendredi à 9h. Les festivités se poursuivront samedi avec notamment une exposition de la biographie et articles de presse, relatant la vie et le parcours politique d'Amar Imache, une exposition de citations tirées de ses brochures, une vente dédicace du livre intitulé : «l'Algérie au carrefour», compilation de ses écrits réédités à titre posthume. Au programme de cette journée figure également deux conférences. La première sera animée par Saïd Chemakh, Maître de conférence en linguistique Amazighe à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, et portera sur «l'œuvre écrite de Imache Amar, une autre mémoire du mouvement national Indépendantiste algérien (année 30)», alors que la seconde conférence intitulée «Le rêve d'Amar Imache : une nation algérienne enra-cinée dans son Histoire», sera animée par Karim Salhi, enseignant en histoire. Imache Amar est né le 7 juillet 1895 dans le village d'Aït Mesbah, dans la commune de Béni Douala, localité située au sud-est de Tizi Ouzou. Il intègre l'école de Taguemount Oukerrouche à l'âge de 9 ans, avant de la quitter pour aller à la Mitidja pour gagner sa vie et aider ses parents à un âge juvénile. De là, il émigre en France au début de la première guerre mondiale, où il exerça plusieurs métiers dans diverses usines et entreprises de l'hexagone : mines de charbon du Pas-de-Calais dans le nord de la France; manufacture des pneumatiques Michelin à Clermont-Ferrand ; dans l'établissement des Constructions et Armes Navales dans la Charente et enfin à Paris, comme chef d'équipe à l'usine Roger et Gallet dans le département Levallois-Perret, jusqu'en 1934. Conscient de ses droits politiques, Imache Amar entreprit un travail de sensibilisation et de conscientisation des ouvriers algériens en France et fut à l'origine de la création du Congrès des Ouvriers Nord Africains (CONA) qui se transforma en 1926 en parti politique «l'Etoile Nord Africaine» à l'origine du mouvement national. Il s'imposera très vite aux côtés de Messali Hadj et devient rédacteur en chef du journal El Ouma, ce qui lui valu en 1934, d'être arrêté par les autorités françaises et condamné à 6 mois de prison, assortie de 2000 francs anciens, avant d'être déporté, trois années après la dissolution de l'ENA, en janvier 1937, en Allemagne comme détenu politique et ne fut libéré qu'en 1945 et rentre définitivement au pays en février 1947. Imache Amar est décédé le 7 février 1960 à l'âge de 65 ans, en léguant de nombreux écrits inestimables dont nous citerons «L'Algérie au carrefour» (brochure), «L'Afrique dans l'angoisse» (brochure), «Le procès de mes aïeux» (article paru dans le journal El Ouma) etc.