Les projets de logements dans la wilaya de Bouira piétinent. Les travaux démarrent et n'en finissent qu'après de longues années d'attente des souscripteurs. C'est une situation qui est en passe de se banaliser. Lors de sa dernière visite à travers plusieurs chantiers de logements promotionnels aidés (LPA) dans la commune de Bouira, le premier responsable de la wilaya a dû se rendre compte de la réalité du terrain. Les quelques projets LPA implantés au chef-lieu de wilaya accusent d'énormes retards. Il y a des chantiers entamés depuis trois ans et qui n'ont avancé que de 20%, et d'autres ont à peine atteint les 50%. Ainsi, les délais de réalisation risqueraient d'être dépassés étant donné la cadence lente des différents chantiers et le manque de main-d'œuvre qualifiée dans les métiers du bâtiment. Pour rattraper les retards, le wali de Bouira a instruit les entrepreneurs et les responsables des organismes maîtres d'ouvrage notamment l'agence foncière et l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de se mettre au travail, chacun de son côté, pour livrer ces logements dans des délais raisonnables. Le premier responsable de la wilaya n'a pas hésité, lors de sa visite d'inspection, d'afficher sa déception quant à la manière avec laquelle ont été gérés les projets de logements. Si le wali veut que les choses accélèrent, c'est surtout pour permettre aux souscripteurs d'avoir leurs appartements dans les meilleurs délais et tout faire pour que ces derniers ne sortent pas dans la rue. Les bénéficiaires des logements promotionnels aidés (LPA) avaient déjà protesté devant le siège de la wilaya, et le dernier mouvement en date a eu lieu au niveau du siège de l'agence foncière. Les responsables concernés avaient pourtant promis de prendre en charge leurs doléances et que les chantiers allaient être relancés. Outre le manque de main-d'œuvre qualifiée dans le bâtiment, qui a freiné plusieurs chantiers et l'inefficacité de certaines entreprises, un autre facteur et non des moindres s'était ajouté ces dernières semaines. Il s'agit de l'arrêt de la production de ciment au niveau de la cimenterie de Sour El Ghozlane pour des travaux de maintenance. Le secteur du logement a été touché de plein fouet par la pénurie de ciment. L'on a déjà annoncé la reprise de la production pour la mi-février.