Les automobilistes qui empruntent chaque jour, dans les deux sens, cet axe routier menant du rond-point de Sidi Yahia vers Bir Mourad Raïs, Le Paradou ou vers le lycée Saïd Hamdine éprouvent d'innombrables difficultés pour se frayer un chemin sans y laisser une bielle ou un amortisseur du leur véhicule. Les travaux d'aménagement du boulevard Sidi Yahia, sis dans les communes voisines de Hydra et de Bir Mourad Raïs se poursuivent toujours dans une totale confusion et une anarchie indescriptible. En dépit des sommes conséquentes en centaines de milliards de centimes allouées à ce projet (en ces temps de vaches maigres et de «takachouf), les responsables en charge de ce projet n'ont ni mis les moyens humains et matériel nécessaires pour achever ce projet dans les plus brefs délais, encore moins assuré la sécurité des automobilistes et des piétons. En effet, les automobilistes qui empruntent chaque jour, dans les deux sens, cet axe routier éprouvent d'innombrables aléas pour se frayer un chemin sans y laisser une bielle ou un amortisseur du leur véhicule. La chaussée étant complètement défoncée sur toute la longueur du tracé du projet, les automobilistes doivent jouer des coudes pour éviter les nombreuses balustrades en plastique installées par les responsables du projet, les crevasses et les trous béants. «C'est du n'importe quoi. Les responsables au niveau des APC auraient dû attribuer ce projet à une grande entreprise qui possède un CV étoffé et bien détaillé en termes de projet de grande envergure. Ce que nous constatons c'est qu'il y a un manque en moyens humains et matériels. Les ouvriers qui sont sur place n'ont apparemment aucune expérience dans ce type de projet et nous sommes en train de découvrir les malfaçons et le bricolage avec ces intempéries», déclare un habitué des lieux. Et à notre interlocuteur d'enchaîner : La longue attente des commerçants «L'entreprise en charge de ce projet aurait dû fermer la route dans les deux sens et sécuriser le chantier afin d'éviter un drame avec le va-et-vient incessant des camions poids lourds et des engins de travaux publics. Cela aurait permis également à cette entreprise d'accélérer la cadence des travaux et de gagner en temps et en argent», poursuit notre vis-à-vis. Considéré comme le futur Champs-Elysées d'Alger, le boulevard Sidi Yahia attire de moins en moins de monde, le centre commercial Zem Zem, les fast food, les boutiques de mode et de shoping et autres salons de thé ne cessent de tirer la sonnette d'alarme et d'attirer les pouvoirs publics afin d'achever les travaux. Certaines boutiques de prêt-à-porter ont vu leur clientèle diminuer de plus de 50%. Idem pour les salons de thé ou la fréquentation a été revue à la baisse. «Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Nous sommes conscients que c'est un projet important pour nous également mais les travaux ne font que s'éterniser», se lamente un commerçant. En attendant une réelle prise en charge de ce projet, le supplice des automobilistes se poursuit à Sidi Yahia.