Journée décisive pour Serge Aurier. Huit jours après avoir insulté son entraîneur Laurent Blanc et s'en être pris à certains de ses coéquipiers dans une vidéo diffusée sur Periscope, le latéral ivoirien, mis à pied par le club parisien depuis, devait être reçu hier par Jean-Claude Blanc et Olivier Létang, respectivement directeur général délégué et directeur sportif du PSG. C'est à l'issue de cet entretien préalable à une sanction disciplinaire que les dirigeants parisiens devaient décider de la punition infligée à l'Ivoirien, leur décision ne pouvant être rendue que 24 heures après l'entretien. Si le latéral parisien devrait échapper à un licenciement pur et simple, la sanction pourrait être exemplaire, une mise à disposition de la CFA étant souvent évoquée. «Le temps fait son effet», a toutefois reconnu Laurent Blanc en conférence de presse. En attendant, l'ancien Toulousain peut compter sur le soutien du football africain. Après la fédération ivoirienne de football, c'est en effet la Division Afrique de la FifPro, le syndicat des joueurs, qui a publié un texte pour apporter son soutien au champion d'Afrique 2015. «Il faudrait dès lors que, tout en préservant l'image du club, tout en marquant l'autorité de ses dirigeants et de son entraîneur, tout en renforçant l'unité du groupe, que l'avenir de Serge Aurier, le joueur et l'homme, ne soit pas compromis, juste parce qu'il a oublié, deux ou trois minutes durant, qu'il avait des devoirs envers son employeur, envers son coach, envers l'ensemble de ses coéquipiers», a-t-elle fait savoir dans un communiqué. Et le syndicat des joueurs d'en appeler à la clémence des dirigeants parisiens. «Un grand club comme le Paris Saint-Germain se construit sur des victoires, des exploits, tout autant que dans sa capacité à protéger son image, à solidifier sa base, à défendre ses joueurs, y compris lorsqu'ils s'égarent le temps d'une vidéo.»