Deux attaques ont fait 25 morts, hier, en Afghanistan, dans des attentats perpétrés au cœur de la capitale, Kaboul, et à Asadabad, chef-lieu de la province de Kunar, dans l'est du pays. Les talibans, qui ont revendiqué l'attentat de Kaboul, se sont comme souvent attaqué à un symbole du pouvoir qui est le ministère de la Défense se trouvant dans le centre-ville. Le kamikaze, arrivé à pied, s'est fait exploser face à l'institution à l'heure de sortie des bureaux. «Douze personnes, dont deux soldats afghans, ont été tuées et 8 autres blessées», d'après le ministère de la Défense. Les talibans n'ont en revanche pas revendiqué le premier attentat, perpétré par un kamikaze à moto devant un marché, qui a secoué dans la matinée Asadabad. 13 civils ont été tués et 40 autres blessés dans cette attaque qui ciblait un chef tribal farouchement opposé aux insurgés, d'après un porte-parole du gouverneur et le chef adjoint de la police provinciale, écrit le journal français «Le Parisien». La reprise du processus de paix, laborieusement mis en branle depuis le début de l'année avec l'appui de la Chine, du Pakistan et des Etats-Unis, s'éloigne encore. Les quatre pays s'attendent à un dialogue direct entre les talibans et Kaboul d'ici à la semaine prochaine. Kaboul ne cesse d'appeler «tous les groupes talibans» à s'asseoir à la table des négociations, mais le président Ashraf Ghani a indiqué que son gouvernement «ne fera pas la paix avec ceux qui tuent des civils». Un premier round de négociations directes avait eu lieu l'été dernier au Pakistan. Mais une seconde édition avait été reportée sine die à l'annonce de la mort du mollah Omar, le fondateur du mouvement.