C'est un député néerlandais fondateur du parti d'extrême droite, le PVV Partij Voor de Vrijheid ou parti de la liberté (sic). De Wilders dénonce le multiculturalisme et il a déposé de nombreuses motions anti-islam au Parlement. Il justifie ses provocations quotidiennes contre l'islam par «le droit à la liberté d'expression». Il est notamment l'auteur d'un court-métrage vidéo, Fitna, une vidéo très critique à l'égard du Coran qu'il assimile à Mein Kampf d'Adolf Hitler et dont il exige officiellement l'interdiction aux Pays-Bas, estimant que le livre saint des musulmans n'est pas compatible avec la démocratie et le droit néerlandais. Il réclame même que les musulmans désirant de s'installer aux Pays-Bas renient officiellement leur religion. Invité en février dernier par un membre du parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) pour venir présenter son film à la Chambre des lords, les autorités britanniques le déclarent aussitôt persona non grata et lui refuse l'entrée dans le pays pour «menace à la sécurité publique». Comme quoi, l'islamophobie engendre l'insécurité. Et pas seulement pour ses propres auteurs. Le gouvernement travailliste, soutenu par les principaux partis d'opposition, estime, ainsi, qu'il est de son devoir de «s'opposer à tous ceux qui veulent propager l'extrémisme, la haine et l'incitation à la violence». Faisant fi de l'interdiction, Geert De Wilders s'est quand même envolé pour Londres mais il est arrêté dès son arrivée à l'aéroport de Heathrow et immédiatement renvoyé aux Pays-Bas. Son refoulement sera d'ailleurs très médiatisé. De l'avis de tous ses opposants, si De Wilders avait dit sur les juifs et l'Ancien testament ce qu'il a dit sur les musulmans et le Coran, il aurait été depuis longtemps accusé d'antisémitisme et déchu de ses mandats politiques pour haine raciale.