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À l'ouverture de la semaine nationale du coran hier à Alger
Bouteflika dénonce « les fanatiques » qui s'attaquent au Prophète de l'Islam
Publié dans El Watan le 25 - 03 - 2008

Il a fallu attendre deux heures et demie, hier à Dar El Imam à l'Est d'Alger, avant l'arrivée du président de la République pour l'ouverture de la neuvième semaine nationale du Coran.
Une manifestation que Abdelaziz Bouteflika préside depuis sa création. Le dispositif de sécurité n'était pas aussi serré que d'habitude. Peu aérée et mal conçue, la salle de Dar El Imam se remplissait au fur et à mesure qu'arrivaient les « chouyoukh » des zaouias. Les turbans blancs et jaunes finissaient pas donner des couleurs à cette salle sombre et où régnait une odeur insistante de cuisine. Les journalistes étaient « cantonnés » dans un espace sous forme de wagon de train. Les reporters photographes n'avaient que cinq minutes pour prendre des portraits rapprochés du chef de l'Etat. Ils devaient ensuite quitter la salle ou se retirer à l'arrière. Une drôle de méthode de travail qui contraint les reporters photographes à assumer leur mission qu'à moitié. Assis à la tribune, Bouabdellah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses, était séparé de Abdelaziz Bouteflika d'au moins un mètre et demi. Cela faisait trop de vide à vue d'œil. C'est peut-être un choix des concepteurs de « l'image présidentielle ». L'intérêt n'est-il pas de mieux passer à la télévision unique le soir après le JT cérémonial de 20h ? Pour cela, on a installé une tribune spéciale.
« Une source d'inspiration »
Après une lecture de versets coraniques par Mohamed Mektali, lauréat du meilleur récitant du Livre Saint lors d'un concours au Maroc, le ministre en charge du culte s'est félicité de la présence du président de la République et a dit que les hommes de religion étaient tous « heureux ». Un enthousiasme qui fait dire, à la fin de la cérémonie d'ouverture, une énormité à Bouabdellah Ghlamallah : « Nous demandons aux présents de rester assis pour permettre à son excellence le Prophète Mohamed de quitter la salle. » Hilarité dans la salle. Le ministre a rectifié mais le coup était déjà parti. La conduite du messager de l'Islam était le seul point développé par Abdelaziz Bouteflika dans un discours d'une trentaine de minutes à mi-chemin entre un prêche et un cours de philosophie théologique. Avec une voix à intensité variable, l'orateur a marqué des arrêts pour mieux s'assurer des mots ou pour rectifier la prononciation. Contrairement à ses habitudes, Abdelaziz Bouteflika s'est limité à lire le texte du discours. Pas de phrases en plus. « Quelle que soit la situation des hommes (...) en tout lieu et temps, il y a une vérité établie et immuable, celle de la lourde responsabilité qui incombe aux musulmans dans leur devoir de faire connaître aux autres la personnalité de l'envoyé de Dieu (QSSSL) et d'insister sur ses spécificités prophétiques, humanitaires, ses vertus et ses qualités », a déclaré le chef de l'Etat qui a rappelé que le Prophète a donné l'exemple en libérant 10 000 prisonniers qui projetaient de l'assassiner. Parlant « d'extrémisme, de haine et d'ignorance » qui aveuglent « certains fanatiques tant en Occident qu'en Orient », Bouteflika a estimé qu'ils veulent attenter au Prophète de l'Islam en essayant de remettre en cause sa Tradition. « Les chercheurs intègres et les intellectuels libres dont les âmes et les esprits ne sont pas souillés ont exprimé et continuent d'exprimer leur admiration sans faille pour le Prophète après avoir pris connaissance de ses qualités et ses valeurs (...) Cet humanisme demeurera une source d'inspiration intarissable dont s'abreuve la pensée humaine », a-t-il appuyé en citant certains philosophes et penseurs, à l'image de l'Irlandais Georges Bernard Shaw. Il a relevé que l'Islam évolue rapidement en Europe et que bientôt le vieux continent va l'adopter dans certaines de ses règles légales. « L'Humanité a besoin aujourd'hui de s'inspirer de la Tradition humaine de Mohamed Ibn Abd Allah pour que règnent dans ce monde quiétude et tranquillité, paix et concorde », a-t-il souligné.
Crise en vue aux Pays-Bas
Abdelaziz Bouteflika se mêle donc à l'anti-campagne menée dans le monde islamique et arabe pour la défense du Prophète de l'Islam. Dernièrement, à l'inauguration d'une grande mosquée à Kampala, en Ouganda (la deuxième en Afrique après celle de Casablanca au Maroc), le guide libyen Mouammar El Kadhafi a durement critiqué les « extrémistes » qui s'attaquent au Prophète Mohamed. En Afghanistan, des milliers de manifestants ont dénoncé, le 21 mars, la reproduction par dix-sept journaux danois d'une caricature représentant le Prophète Mohamed pour « la défense de la liberté d'expression ». « C'est un complot contre l'Islam. C'est une insulte contre notre religion », ont crié ces manifestants. Les journaux danois voulaient, eux, se solidariser avec un dessinateur qui aurait reçu des menaces de mort d'origine inconnue. Cette remise à jour des caricatures a été perçue par des intellectuels musulmans à une forme de provocation. La polémique avait à l'origine commencé par la publication fin 2005 par le quotidien danois Jyllands Posten des caricatures représentant le Prophète Mohamed assimilé à la violence et au terrorisme (un homme barbu portant sur la tête un turban sous forme de bombe allumée). Cela avait provoqué une vague de colère dans le monde musulman ponctuée par des attaques contre des ambassades et par le boycott de produits danois. Les choses risquent de se compliquer davantage les prochaines semaines avec la volonté du chef d'un parti d'extrême droite raciste des Pays-Bas de diffuser un film évoquant « les dangers de l'Islam ». S'offrant un immense coup de publicité, Geert Wilders, patron du Parti de la liberté (PVV), a réalisé lui-même un documentaire intitulé Fitna où il s'attaque sans réserve au Coran. Toutes les chaînes de télévision néerlandaises ont refusé de diffuser ce film dans lequel Geert Wilders brûle devant la caméra un exemplaire du Coran. Le gouvernement néerlandais, qui craint une crise diplomatique avec les pays musulmans, a entrepris une vaste campagne d'explication pour que la distinction soit faite entre une position officielle et celle d'un député islamophobe. Le Premier ministre, le chrétien-démocrate Jan Peter Balkenende, a demandé au chef du PVV d'abandonner son projet du fait des « risques » encourus par les Pays-Bas. Aux dernières nouvelles, le fournisseur américain d'accès internet Network Solution a bloqué le site qui devait servir de promotion au film Fitna. La charte de Network Solution interdit « la propagande haineuse ».


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