Les cours du pétrole se sont affichés en hausse, hier, en cours d'échanges, soutenus par des espoirs de voir les grands producteurs parvenir à un accord global pour stabiliser les prix. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 37,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait également 9 cents à 34,66 dollars. Les cours du brent et du WTI, qui ont connu jeudi une séance particulièrement volatile en changeant plusieurs fois de direction au cours de la journée, semblaient de nouveau hésiter sur la marche à suivre hier. Si la publication mercredi d'une hausse hebdomadaire de plus de 10 millions de barils des stocks américains de brut a quelque peu freiné l'augmentation des cours, qui bénéficient depuis la mi-février de l'annonce par l'Arabie saoudite, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie d'un gel de la production, les prix ont toutefois poursuivi leur consolidation, encouragés par une nouvelle baisse de la production américaine de pétrole. Le WTI a même atteint jeudi un niveau plus haut en près de deux mois, à 35,32 dollars, tandis que le Brent a de nouveau monté à 37,40 dollars. «Les deux types de contrat pétroliers ont gagné plus de 5% au cours des cinq derniers jours d'échanges», relevaient des analystes soulignant que la hausse des prix avait été encouragée à la fois par des rapports sur une baisse de la production, en particulier au sein de l'Opep et aux Etats-Unis, ainsi que par les efforts qui se poursuivent afin de persuader les autres pays de geler leur production. Les marchés espèrent une vraie baisse de la production. Même si les fondamentaux de l'offre et de la demande montrent pour l'heure peu de signes d'amélioration, la bonne résistance des prix s'explique notamment par «des espoirs déplacés d'un gel de la production», notaient d'autres analystes. Les investisseurs ont, en effet, pu trouver de quoi alimenter leur optimisme dans les déclarations jeudi du ministre nigérian du Pétrole Emmanuel Ibe Kachikwu, qui a indiqué que «dans le cadre des mesures pour stabiliser les prix du pétrole, certains membres de l'Opep avaient prévu de se réunir avec la Russie le 20 mars à Moscou», selon un communiqué de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), la compagnie pétrolière nationale du Nigeria.