Les cours du pétrole ont baissé vendredi à New York, concluant ainsi leur sixième semaine consécutive de baisse, dans un marché sur lequel planait toujours la perspective d'une offre excessive. Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre a cédé 79 cents à 43,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), enregistrant une baisse de plus de trois dollars sur l'ensemble de la semaine. Les cours du pétrole ont baissé vendredi à New York et Londres, concluant ainsi leur sixième semaine consécutive de baisse, dans un marché sur lequel planait toujours la perspective d'une offre excessive. Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre a cédé 79 cents à 43,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), enregistrant une baisse de plus de trois dollars sur l'ensemble de la semaine. A Londres, le prix du baril de Brent, la référence européenne du brut, a reculé de 91 cents à 48,61 dollars pour le contrat de septembre sur l'Intercontinental Exchange (ICE). "Le marché continue à se replier", a souligné Gene McGillian, de Tradition Energy. "On reste face aux facteurs qui ont fait baisser (...) le baril de WTI à son plus bas niveau depuis quatre mois: les inquiétudes sur l'excès d'offre et sur le déclin de la demande, en particulier en Chine." Depuis juillet, les cours, qui s'étaient stabilisés pendant le printemps autour de 60 dollars le baril, ont rechuté et en effet retrouvé des niveaux qu'ils n'avaient plus vus depuis mars. Surtout, ils n'ont plus qu'à baisser un tout petit peu pour atteindre leurs plus bas niveaux depuis plus de six ans. "On entend de nouveau dire que les cours du pétrole brut sont retombés à des niveaux qui vont s'avérer n'être pas viables, mais on ne voit pas comment l'équilibre du marché mondial pourrait évoluer vers un déficit d'offre, du moins à moyen terme", a reconnu Tim Evans, de Citi. Les Etats-Unis, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie contribuent tous au niveau fort de l'offre en continuant à produire du pétrole à un niveau élevé. Du côté américain, où la production a nettement rebondi la semaine dernière, les investisseurs ont digéré vendredi l'une des rares nouvelles pétrolières du jour, qui s'est avérée plutôt défavorable, avec une hausse de six unités du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon un décompte établi par le groupe privé Baker Hughes. De plus, "les cours de l'essence continuent à être sous pression, au moment où l'on attaque la fin de la saison des grands déplacements, alors que les stocks sont plus que suffisants", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Le marché ne s'est pas montré plus enthousiaste au sujet de l'Opep, d'autant que "l'on pourrait voir de nouveaux barils de pétrole sur le marché à cause de l'Iran", et de l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances à la mi-juillet, a noté M. McGillian. En attendant ces éventuels barils iraniens, ce sont surtout l'Arabie saoudite et l'Irak, les deux plus gros producteurs du cartel, qui ont contribué à la récente augmentation de l'offre de l'Opep, nettement supérieure dans les faits à son plafond théorique de 30 millions de barils par jour (bpj). "Dans le contexte de la politique actuelle de l'Opep, nous pensons que le cartel va augmenter sa production en 2016, ce qui va contribuer à la progression des réserves mondiales déjà élevées et va ralentir le rythme de la reprise des prix", ont estimé les analystes de BNP Paribas."On a vraiment peur que l'excès d'offre ne se dissipe pas prochainement", a conclu M. McGillian. Par ailleurs, les cours du pétrole baissaient en fin d'échanges européens, atteignant de nouveaux plus bas en six et quatre mois respectivement pour le Brent et le WTI, à cause d'un dollar fort et sur fond d'inquiétudes sur la croissance de l'offre dans un marché surabondant. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent est tombé à un nouveau plus bas en six mois, à 48,55 dollars le baril. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 44 cents à 44,21 dollars. La référence américaine du brut a atteint également un nouveau minimum en quatre mois et demi, à 43,94 dollars le baril. Les cours étaient lestés par le renchérissement d'un dollar revigoré ce hier par un rapport mensuel officiel sur l'emploi américain jugé encourageant pour la santé économique du pays. Les niveaux des stocks de brut et de produits pétroliers demeurent élevés aux Etats-Unis, et ce malgré une demande robuste, tandis que la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue d'augmenter. Dans le contexte de la politique actuelle de l'Opep, nous pensons que le cartel va augmenter sa production en 2016, ce qui va contribuer à la progression des réserves mondiales déjà élevées et va ralentir le rythme de la reprise des prix, notaient les analystes de BNP Paribas. La récente augmentation de l'offre de l'Opep a été emmenée par une hausse de la production de l'Arabie saoudite et de l'Irak, les deux plus gros producteurs du cartel. Et le retour des exportations iraniennes une fois les sanctions économiques contre Téhéran levées devraient être majoritairement responsables de l'augmentation de la production du cartel en 2016, soulignait BNP Paribas. Sur le plan de l'offre américaine, le marché va surveiller comme tous les vendredis le décompte hebdomadaire des puits de forage en activité, établi par le groupe privé Baker Hughes, dans l'espoir d'y voir des signes encourageants sur l'évolution la production de pétrole de schiste.